Les facteurs sociaux et environnementaux "sont devenus la pierre angulaire des plans stratégiques des banques" qui "incluent désormais systématiquement un volet climat/sociétal", constatent les auteurs de l'étude "Banking Trends" (tendances bancaires). Les banques "sentent qu'il y a de plus en plus d'informations à donner sur ces thématiques", explique le responsable du secteur du cabinet, Frédéric Bujoc à l'occasion d'une conférence de presse.
Les banques doivent notamment préciser ce qu'elles font "en termes de produits", et de "stratégie en termes de décarbonation, de transition énergétique". L'aspect social n'est pas loin, reprend-il, avec la mise en avant de produits destinés à une clientèle vulnérable ainsi que les financements accordés aux hôpitaux ou aux logements sociaux.
Les banques n'ont plus le choix
Les banques n'ont de toute façon guère le choix "du fait de l'attention portée par les clients, les investisseurs ou les Organisations non gouvernementales (ONG)" aux questions sociales et environnementales, précise l'étude. De plus, le régulateur "va de plus en plus imposer la prise en compte des risques climatiques dans les dispositifs de gestion traditionnels des risques", en demandant par exemple la réalisation de stress tests sur l'impact du risque climatique.
En interne, les départements finance, risques et marketing notamment sont mis à contribution pour intégrer ces nouveaux indicateurs extrafinanciers. Les grandes banques françaises ont déjà pris des engagements: BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole SA, BPCE, Crédit Mutuel ou encore la Banque Postale veulent ainsi revoir leurs portefeuilles pour leur donner un objectif de neutralité carbone "d'ici à 2050 ou plus tôt".
Avec AFP.