Alors que la question du rôle des grands acteurs financiers dans la croissance des activités polluantes est peu à peu mise à l'agenda, la Banque centrale européenne entend donner l'exemple. Christine Lagarde, présidente de la BCE, estime que son institution doit "aborder le problème avec l’urgence et la détermination qu’il mérite." Le centre du changement climatique (climate change centre), qui entre en activité en cette nouvelle année, doit ainsi "coordonner et regrouper les travaux sur les questions climatiques menés par des experts dans différentes unités de la banque".
Coopération et planification stratégique
Les travaux de cette nouvelle entité seront structurés autour de cinq axes : la stabilité financière, la politique monétaire, les opérations sur les marchés financiers et les risques, la réglementation financière de l’UE, et la viabilité des entreprises. Elle sera composée d'une dizaine de membres issus des différentes unités de la banque, et travaillera dans une optique de coopération et de planification stratégique. L'efficacité de la structure sera ainsi soumise à évaluation au bout de trois ans de fonctionnement.
À terme, l’objectif pour la Banque centrale est d’intégrer les considérations climatiques dans ses activités courantes, à l'image de sa politique de rachat d'actifs.
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