Les ETF (Exchange Traded Fund), également appelés « fonds indiciels » ou « trackers », sont des fonds négociés en bourse qui visent à reproduire la performance d’indices de référence. Très concrètement, un ETF CAC 40 aura par exemple pour objectif de répliquer le plus fidèlement possible l’évolution du CAC 40, à la hausse comme à la baisse moins les frais. La réplication d’indice peut être physique, c’est-à-dire que l’ETF détient l’ensemble des actions qui composent l’indice, ou synthétique, auquel cas l’ETF utilise un contrat dérivé, appelé « swap ». Ce contrat de swap est essentiellement un accord entre l'ETF et une contrepartie financière (comme une banque ou une institution financière) qui promet de payer à l'ETF la performance de l'indice suivi en échange d'une autre performance ou d'un paiement convenu.
Les avantages des ETF sont bien connus : transparents, peu coûteux et liquides, ils se sont largement imposés ces dernières années au sein des portefeuilles des investisseurs, institutionnels comme particuliers. Cette dynamique se traduit dans les chiffres : selon l’Observatoire Quantalys Harvest group de la gestion ETF publié en avril 2023, les ETF disponibles en Europe pèsent aujourd’hui près de 1 400 milliards d’euros sous gestion, soit 15 % de l’industrie des fonds commercialisés sur le continent. Parmi eux, les ETF ESG se démarquent particulièrement, puisqu’ils ont capté 44 milliards d’euros en 2022, contre 24 milliards pour les ETF non ESG. En 2022, les actifs gérés par les 439 ETF ESG recensés par l’étude de Quantalys ont progressé de + 13 %. « L'ESG est le segment qui a montré la croissance la plus rapide au cours des dernières années », observe Christopher Mellor, responsable pour l’Europe des ETF actions chez Invesco.
ETF et ESG, incompatibles ?
La prise en compte de critères ESG dans la gestion indicielle n’est pas nouvelle. Ces dernières années, des milliers d’indice prenant en compte des critères de durabilité dans leur construction ont vu le jour, en Europe et dans le monde. Traditionnellement, on distingue deux catégories d’indices ESG.
La première sont des déclinaisons de grands indices de marché traditionnels comme le CAC 40 en France ou le S&P500 aux États-Unis en y ajoutant une couche ESG, qui peut varier en intensité. Par exemple, certains indices ESG n’excluent que les titres les moins bien notés, quand d’autres optent pour une approche « best-in-class » : dans ce cas, ils sélectionnent uniquement les émetteurs leaders ESG au sein de chaque secteur.
La différence de performance de l’indice ESG par rapport à l’indice parent (non ESG) peut-être plus ou moins élevée en fonction de l’approche retenue, une application des principes ESG de base est privilégiée lorsqu’on souhaite offrir une alternative directe à des indices conventionnels.
L’autre grande famille d’indices ESG sont les indices thématiques. Dans ce cas, les entreprises composant l’indice sont sélectionnées en fonction de l’alignement de leur activité sur la thématique retenue, par exemple les énergies renouvelables, l’économie circulaire ou encore l’éducation. Il arrive régulièrement que les fournisseurs d’indices travaillent en partenariat avec les gérants d’ETF pour construire la méthodologie de ces indices, précise Christopher Mellor : « Lorsque nous lançons un produit, nous travaillons généralement avec le fournisseur d’indice pour concevoir l’approche et nous assurer qu'elle répond par exemple à nos critères de filtrage des controverses ». À noter que les ETF thématiques affichent par nature des différences de performance assez importantes par rapport au marché.
Cette diversité des approches peut permettre de répondre à des demandes toujours plus précises de la part des investisseurs. En fonction de leurs objectifs et sensibilités, ces derniers peuvent opter pour des stratégies différentes. Par exemple, si l’idée est de simplement remplacer une exposition à un indice de marché classique en cœur de portefeuille, l’investisseur peut se diriger vers un ETF appliquant un simple filtre d’exclusion et présentant une erreur de suivi très limitée. En revanche, un autre investisseur ayant des attentes plus élevées en matière de durabilité et pouvant tolérer un écart plus élevé pourra opter pour une approche best-in-class. Enfin les investisseurs cherchant un impact spécifique pourront choisir des ETF thématiques.
En 2022, l’Index Industry Association dénombrait pas moins de 50 000 indices ESG dans le monde, tous types d’actifs confondus.
Retrouvez la suite du dossier "Investir dans l'ESG grâce aux ETF", en partenariat avec Invesco.
ETF et engagement
Une autre idée reçue porte sur l’engagement auprès des entreprises. Du fait du caractère « passif » de l’investissement, il est facile de penser que les gérants indiciels ne sont pas impliqués dans le vote et le dialogue avec les émetteurs, qui sont pourtant des outils clés de l’investissement responsable. Pourtant, comme les gérants actifs, les gérants d’ETF peuvent voter en assemblées générales et dialoguer avec les entreprises, à condition que la réplication soit physique. Aujourd’hui, de nombreux gérants de fonds indiciels ont mis en place ou étendu leur politique de vote et d’engagement à ces produits. « Écrire des lettres aux entreprises, influencer le conseil d'administration en utilisant vos droits de vote, collaborer avec d'autres actionnaires, toutes ces choses sont parfaitement possibles avec des portefeuilles gérés passivement », confirme Christopher Mellor.
Pour les ETF, l’engagement n’est d’ailleurs pas seulement important, il est essentiel pour au moins deux raisons. D’une part, parce que la gestion indicielle occupe un poids croissant dans l’industrie de la gestion d’actifs : les gérants d’ETF doivent donc assumer leur responsabilité d’actionnaires, au même titre que les gérants actifs. D’autre part, parce que l’investissement indiciel est généralement un investissement sur le long terme : les gérants d’ETF sont en bonne position pour influer sur le comportement des entreprises sur des périodes de plusieurs années. À noter que si les ETF sont contraints de suivre les indices et qu’ils ne peuvent donc pas désinvestir d’un émetteur en particulier, la composition des portefeuilles peut évoluer régulièrement en fonction des filtres ESG appliqués par l’indice (qui peuvent déboucher sur l’exclusion des émetteurs dont la note ESG se dégrade). « Cela signifie que la conception de l'indice est extrêmement importante », indique Christopher Mellor.
Selon le dernier baromètre européen des ETF ESG de BNP Paribas Asset Management, « 67 % des investisseurs jugent la robustesse des politiques d’engagement et de vote aux assemblées générales comme élevée ». Plus globalement, 66% des investisseurs considèrent que les ETF disponibles sur le marché démontrent de réels bénéfices en matière de durabilité, tel qu’un impact positif sur les enjeux ESG.
En partenariat avec Invesco.
Avertissements concernant les risques
La valeur des investissements et les revenus vont fluctuer, ce qui peut en partie être le résultat des fluctuations de taux de change et les investisseurs peuvent ne pas récupérer le montant total de leurs investissements initiaux.
Informations importantes
Cette communication publicitaire constitue une information promotionnelle et ne peut pas être considérée comme une recommandation d'acheter ou vendre une quelconque classe d’actif, valeur ou stratégie. Les dispositions réglementaires portant sur l’impartialité des recommandations d’investissement et des recommandations de stratégies d’investissement ne sont donc pas applicables et il en va de même des interdictions de négocier l’instrument avant publication.
Les points de vue et les opinions sont basés sur les conditions de marché actuelles et sont susceptibles d’être modifiées.
Publié par Invesco Investment Management Limited, Ground Floor, 2 Cumberland Place, Fenian Street, Dublin 2, Ireland. Regulated by the Central Bank in Ireland.
RO3188519