Le quartier d'affaires de La Défense, à Paris.
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Finance durable

Fière de son développement, la place de Paris veut convaincre de ses impacts sur la société

Paris Europlace, le lobby de la place financière française, tient son 30e forum mardi et mercredi pour célébrer sa montée en puissance en Europe mais aussi pour tenter de convaincre quant à ses impacts positifs sur la société.

Le Pavillon Gabriel, à côté des Champs-Elysées, sera de nouveau la scène de cette rencontre entre de nombreuses personnalités de la finance, dont la présidente de l'Autorité des marchés financiers Marie-Anne Barbat-Layani, la directrice générale du plus grand gestionnaire d'actifs européen Amundi Valérie Baudson, ou le directeur général délégué de la Société Générale Pierre Palmieri, nommé à ce poste le 24 mai.

Le ministre délégué en charge de l'Industrie Roland Lescure fera l'allocution d'ouverture. 2.000 participants et 100 intervenants sont annoncés.

Depuis un an, la place parisienne a eu de nombreuses raisons de se réjouir: en novembre, elle est passée pour la première fois devant la City de Londres en termes de capitalisation boursière. Au 30 juin, la valeur des actions des entreprises cotées sur le marché parisien atteignait plus de 3.000 milliards d'euros, contre 2.770 milliards d'euros pour Londres. Cette estimation ne prend toutefois pas en compte les nombreux domaines où la City conserve sa suprématie, comme marché des devises, des métaux précieux ou encore des dérivés.

Un retard à combler

Dans sa bataille avec Londres, la place parisienne continue de grappiller son retard, notamment en raison des conséquences du Brexit.

La finance représente près de huit emplois sur dix gagnés par la région Île-de-France en lien avec le Brexit entre 2016 et 2022, avec plus de 5.500 emplois, selon Choose Paris Region, guichet unique pour les entreprises étrangères qui est chargé de la promotion de la région.

Si Paris n'est que la quatrième place financière européenne en termes de projets obtenus, "elle domine de loin en nombre d'emplois envisagés" en raison de "la volonté des traders de vivre dans une métropole globale", selon l'agence.

Reste encore à convaincre en France que la finance soit bien "au service de la société", le thème de ces deux jours. Transition écologique, partage de la valeur, lien avec l'opinion publique feront notamment l'objet de débats spécifiques.

Avec AFP.