Depuis le début des années 2000, l’école de commerce Audencia a toujours mis les questions relatives à la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) au cœur de ses formations. Récemment, cet engagement l’a même amenée à créer une école interne, nommée Gaïa. Cette dernière ne s’adresse pas uniquement aux étudiants, mais aussi aux professionnels qui souhaitent se former à la RSE. Et pour cela, une nouvelle formation, a été ouverte : le Parcours vers la transition écologique et sociale, proposée en Français sur les campus nantais et bientôt parisien.
"On a créé cette formation partant du constat qu’aujourd’hui, la majorité des entreprises sont, d'abord dans une démarche RSE pour respecter les contraintes réglementaires", explique Aline Polipowski, responsable développement formation de Gaïa. Et dans cette contrainte, l’école a vu une opportunité. Cette réglementation peut permettre une bascule pour que les organisations "s’engagent vraiment" dans la transition écologique, en transformant leurs modèles d’affaires.
Dans certains cas, ce qui peut être reproché à la RSE, c’est d’être en marge des activités principales d’une entreprise.
Répartis sur deux mois, les 6 jours de formation du Parcours de la transition écologique et sociale apportent d’abord un important socle de connaissances aux participants. La formation réalise un travail de mise en perspective, vis-à-vis des empreintes carbone et matérielle que peuvent avoir les entreprises. "Tous les secteurs d'activité ne sont pas confrontés aux mêmes enjeux, mais tous ont un impact sur l'environnement", rappelle Aline Polipowski. La nouvelle formation de l’école vise ainsi à ce que les participants prennent conscience de cette notion d’impact. Pour cela, ils apprennent à analyser et à prioriser les actions de transformation de RSE, en fonction de leur secteur d’activité.
Donner des outils aux entreprises pour qu’elles puissent agir
D’après Gaïa, cette capacité d’analyse doit aussi permettre aux participants de savoir quels sont les éléments prioritaires dans leur secteur d’activité. "Pour cela, on a notamment voulu avoir une approche plus globale que la seule empreinte carbone, généralement prise en compte dans les organisations, même si cela s'avère encore difficile à intégrer", explique Aline Polipowski. L’étape suivante de cette formation est donc de donner des outils "très concrets" aux entreprises, selon leur secteur d’activité, pour qu’elles puissent agir dans leur transition RSE.
"Dans certains cas, ce qui peut être reproché à la RSE, c’est d’être en marge des activités principales d’une entreprise, reconnaît Aline Polipowski. Notre objectif est d’apprendre aux organisations à déployer un plan d’action efficace, au cœur du business et non en périphérie." Ainsi, des outils sont donnés aux participants pour leur permettre, par exemple, d’apprendre à construire leur matrice de matérialité ou définir des indicateurs pertinents pour leur entreprise.
Cette formation, c’est un parcours très opérationnel qui permet aux participants d'adopter des nouvelles pratiques et de voir comment leur métier évolue en intégrant des notions de transition écologique et sociale.
Dans la deuxième partie de la formation, les formateurs abordent tout ce qui est lié à la mobilisation. "Ce n’est pas parce qu'on a les outils pour bâtir un plan d'action que la partie est jouée", prévient la responsable développement formation de Gaïa. Apprendre à mobiliser ses collaborateurs, travailler sur son pouvoir d’influence ou encore prendre en compte le dialogue social est essentiel selon Gaïa.
"A la fin du parcours, les participants sont capables de s'exercer à un cas réel"
Concrètement, une étude de cas pédagogique est réalisée tout au long du parcours. Les professionnels qui réalisent la formation prennent appui sur une entreprise existante et jouent un rôle de consultant avec un regard critique. Ils devront, par exemple, élaborer un diagnostic, faire des recommandations sur le plan de transformation responsable de cette entreprise sous la forme d ’une soutenance collective. "A la fin du parcours, les participants sont capables de s'exercer à un cas réel", ajoute Aline Polipowski.
Pour aller plus loin : "L'ISR sur les principales classes d'actifs"
De plus en plus de formations initiales engagées dans les RSE sont proposées dans l’enseignement supérieur, mais Gaïa souhaite permettre aux personnes déjà intégrées dans le monde professionnel de s’engager elles aussi. "Les personnes en activité sont parfois un peu démunis sur la manière d'agir, remarque Aline Polipowski. Cette formation, c’est un parcours très opérationnel qui permet aux participants d'adopter des nouvelles pratiques et de voir comment leur métier évolue en intégrant des notions de transition écologique et sociale."
La responsable développement formation de Gaïa souligne une grande diversité des profils qui souhaitent participer à la formation. "Il y a des personnes qui viennent de l'agroalimentaire, du monde des hôtels, il y a aussi des consultants", donne pour exemple Aline Polipowski. Leur point commun est de vouloir obtenir une actualisation aboutie des méthodes pour intégrer de nouvelles compétences à leur fonction. Si la formation n’est pas diplômante, elle est éligible au CPF avec la délivrance d'un certificat professionnel de niveau 7. "En effet, on ne devient pas chef de projet énergie ou expert CSRD à l'issue de cette formation, en revanche, elle permet à chaque participant de se mettre en action en tant qu’agent du changement vertueux dans son entreprise", résume la responsable. Et puis pour l’expertise approfondie, d’autres formations existent à Audencia, comme le Mastère Spécialisé "Acteur pour la transition Ecologique" ou l’Executive Master "Chief Value Officer", termine Aline.
En partenariat avec Audencia.