À La Poste, le dialogue entre directions financières et RSE a donné naissance au budget carbone.
@Eric Huynh, La Poste
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Avec le budget carbone, La Poste mise sur l’alliance de la performance économique et de la RSE

À La Poste, le dialogue entre directions financières et RSE a donné naissance au budget carbone. Un outil qui permet au groupe d’aligner ses choix d’investissements et sa trajectoire de décarbonation. On vous explique. 

Depuis vingt ans, le groupe La Poste fait de la responsabilité sociétale des entreprises un axe majeur de sa stratégie, avec des ambitions qui se traduisent par des résultats concrets. L’objectif de réduire de 35 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) entre 2013 et 2025 a été atteint dès 2023. Fort de ce succès, le groupe poursuit sa trajectoire de décarbonation, visant une réduction de 43,6 % de ses émissions d’ici 2030 sur les scopes 1 et 2 et de 25% sur le scope 31 (par rapport à 2021) et l’atteinte de zéro émission nette à long terme. 

Pour y parvenir, La Poste a instauré en 2024 un outil inédit : le budget carbone. Il mise sur une ligne directrice claire : renforcer le dialogue entre la direction financière et la direction RSE. Un travail conjoint qui permet à l’entreprise de piloter sa trajectoire de décarbonation et de l’ancrer au cœur de sa stratégie financière. 

Pour donner corps à cette ambition, les deux directions ont toutefois pris le temps d’apprendre à travailler main dans la main. "Il a fallu rapprocher ces deux mondes, les faire dialoguer. Nous avons dû, d’un côté, initier les financiers à nos enjeux, et de l’autre, apprendre à comprendre leur fonctionnement, pour que cette rencontre puisse réellement se faire", confie Marie Pineau, directrice de la performance durable à la direction de l’engagement sociétal du groupe La Poste. 

Le budget carbone, un outil-clé 

De ce dialogue est né un outil innovant : le budget carbone, qui permet d’aligner les choix d’investissements et la trajectoire de décarbonation. 

"C’est notre outil pour piloter nos émissions de gaz à effet de serre avec la même rigueur que nos finances", explique Claire Baritaud, directrice du pôle politiques, expertise et programmation à la direction de l’engagement sociétal du groupe La Poste. "Il repose sur un dispositif inédit à deux dimensions : les tonnes de CO₂ à réduire et les euros à investir pour y parvenir. Chaque entité du groupe est responsable de ses leviers de décarbonation avec sa part du budget et doit justifier ses choix en termes d’impact environnemental. C’est à la fois pragmatique et ambitieux."

Mais, au-delà d’un simple outil de pilotage, le budget carbone traduit aussi une performance intégrée, où la trajectoire de décarbonation participe autant au développement stratégique qu’à la trajectoire financière. 

Le budget carbone, ce n’est pas qu’une donnée mesurée annuellement, c’est un suivi permanent. Nous voulons piloter nos émissions de gaz à effet de serre en continu, et non attendre le calcul de notre empreinte en fin d’année.

Mesurer et piloter en continu 

Assurer l’efficacité de cette performance intégrée passe par une mesure rigoureuse et précise des émissions. La Poste s’appuie pour cela sur des facteurs d’émission de référence, notamment ceux de l’Ademe ou de l’Insee. Le suivi couvre toutes les filiales ainsi que les activités indirectes, y compris la sous-traitance, afin de disposer d’une vision complète de son empreinte carbone. 

Et cette démarche ne se limite pas à un exercice ponctuel : "Le budget carbone, ce n’est pas qu’une donnée mesurée annuellement, c’est un suivi permanent. Nous voulons piloter nos émissions de gaz à effet de serre en continu, et non attendre le calcul de notre empreinte en fin d’année", précise Marie Pineau. 

Les leviers de décarbonation 

Dans les faits, le budget carbone combine stratégie et action sur le terrain. Chaque filiale est mise à contribution et doit rendre compte régulièrement de ses progrès. "Désormais, nous demandons à l’ensemble de nos filiales, à plusieurs reprises dans l’année, d’identifier leurs leviers de décarbonation : lequel peut être activé, quels bénéfices il apporte en termes de réduction des émissions de GES, et quel en est le coût en valeur absolue. Ce sont des données exigées par la réglementation et qui sont essentielles pour piloter le budget carbone", détaille encore Marie Pineau. 

Or, l’essentiel de l’empreinte carbone de La Poste provient de ses activités de transport, encore dépendantes des énergies fossiles. Dans ce cadre, l’électrification des flottes apparaît comme une priorité : au-delà d’être un levier d’impact (avec une réduction de 90 % des émissions de GES), cette dernière constitue également un levier de performance. Ainsi, même si leur coût d’acquisition reste plus élevé que celui des modèles thermiques, le coût complet (TCO) des véhicules électriques est bien moindre à moyen terme. Des économies qui proviennent principalement de la baisse des frais de carburant et d’entretien. 

Mais la stratégie de décarbonation ne s’arrête pas aux transports : elle s’étend aussi au parc immobilier du groupe. Ainsi, la rénovation des 500 bâtiments les plus énergivores avec un investissement prévisionnel de 400 millions d’euros, par la joint-venture Terseren avec EDF, dans l’isolation, le chauffage, le photovoltaïque et le pilotage des équipements, permettra de réduire les dépenses énergétiques, d’améliorer le confort des occupants et de faire baisser les émissions de carbone.  

Un investissement pour l’avenir 

"En rationalisant ses investissements via le budget carbone, La Poste démontre que décarbonation et performance économique vont de pair. À terme, ce dispositif permet non seulement de réduire les coûts opérationnels liés aux émissions de GES, mais aussi de garantir la durabilité du modèle économique de l’entreprise", explique Pascal Chartrin, directeur du pilotage de la performance financière au sein de la direction financière du groupe. 

Son intérêt dépasse toutefois le seul aspect financier. Sur le plan social et organisationnel, il favorise la coopération entre équipes, sensibilise les collaborateurs aux enjeux climatiques, prépare à la résilience climatique tout en assurant la conformité avec les obligations réglementaires. 

Et cet alignement de l’ensemble de l’entreprise pour assurer la pérennité de son modèle économique va encore plus loin : il se traduit par la mise en œuvre d’un plan d’adaptation destiné à anticiper les risques climatiques auxquels le groupe La Poste est déjà confronté. Ce plan s’accompagne d’un budget spécifique, qui renforce naturellement le lien entre les dimensions financières et extra-financières, au cœur de la dynamique de transition. 

En partenariat avec La Poste.