Les températures devraient continuer de grimper dans les prochaines années.
©Ali Rahal
LE BRIEF DE LA SEMAINE

Vague de chaleur, pollution à l'ozone et acidité des océans : ce qu'il ne fallait pas manquer cette semaine

Au programme de l'actualité du développement durable cette semaine : l'épisode de pollution aggravé par les fortes chaleurs cette semaine en Île-de-France a poussé à des interdictions de circulation des véhicules les plus polluants. Le niveau d'acidité des océans pourrait quant à lui atteindre un pic jamais égalé depuis 14 millions d'années.

Les véhicules les plus polluants ont été interdits de circulation durant trois jours consécutifs à l'intérieur du périmètre délimité par l'A86 (hors autoroute) en raison de la pollution à l'ozone favorisée par la forte vague de chaleur. Dans un communiqué, la préfecture de police a indiqué que la concentration d'ozone en Île-de-France avait atteint 205 g/m³, ce qui constitue un dépassement du seuil d’information et de recommandation qui est de 180 µg/m³. L'interdiction concerne les véhicules non classés, de classe 4 et 5 Crit' Air. Selon la préfecture de police, cette mesure permet de réduire de 32 % la part d'oxyde d'azote émise provenant du trafic. Jeudi 26 juillet, la vitesse maximale était par ailleurs réduite sur les principaux axes routiers dans le Haut-Rhin, Bas-Rhin, Moselle, Meuse et Meurthe-et-Moselle, et ce "en raison du déclenchement d'une procédure d'alerte pour pollution à l'ozone". 

Une étude réalisée par des scientifiques du réseau World Weather Attribution établit d'ailleurs un lien entre la vague de chaleur dans le nord de l’Europe depuis mai et le changement climatique. Sa conclusion principale : le changement climatique aurait "d’ores et déjà doublé la probabilité de survenue d’une vague de chaleur telle que celle observée en Europe entre mai et juillet, par rapport à l’ère pré-industrielle".

Le taux d'acidité des océans inquiète

Par ailleurs, selon une étude parue dans le journal Earth and Planetary Science Letters et réalisée par des scientifiques de l'Université de Cardiff, l'augmentation du niveau d'acidité des océans pourrait être plus importante que prévue et avoir des effets encore inconnus. Les chercheurs estiment que si d'ici 2100, rien n'est fait pour inverser cette tendance, le pH moyen des océans pourrait passer de 8,1 à 7,8 et atteindre un pic jamais égalé depuis 14 millions d'années : une baisse qui pourrait avoir un impact important sur la biodiversité marine. L'acidité des mers est liée aux émissions de CO2 produites par l'Homme et absorbées par les océans. 

A suivre...

Pour finir sur une note plus positive, avez-vous entendu parler de Stéphanie Talevis et Pierre Georgin, deux membres de Circul'R - un réseau international d'entrepreneurs de l'économie circulaire - qui ont débuté le 26 juillet un tour de de la Méditerranée à la découverte d'initiatives d'économie circulaire ? Les deux Français ont prévu de faire connaître de 25 projets d'économie circulaire portés par des start-up mais aussi des associations et des collectivités locales. Et si on suivait leurs aventures sur les réseaux sociaux