Le stationnement des deux-roues est désormais payant dans Paris.
©CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP
le débrief'

Transition écologique : les actus de la semaine du 29 août

Conseil de défense de l'énergie, record absolu d'émissions de gaz à effet de serre, inflation masquée par les industriels... Voici ce qu'il ne fallait pas manquer cette semaine. 

Mise à l'œuvre de la "planification écologique"

"Grande bascule", fin de "l'abondance", de "l'insouciance"... Alors que l'exécutif a dressé un sombre tableau la semaine dernière, il veut désormais rassurer. Lundi, la Première ministre Elisabeth Borne s'est exprimée devant le Medef pour dessiner les premiers contours de la "planification écologique", promise par le chef de l'Etat. Forêt, eau et énergie devraient en être les premiers volets. Celle-ci doit normalement se traduire en un plan stratégique, une feuille de route mettant à l'œuvre le calendrier des grandes transformations du pays "que nous devons engager dans nos façons de nous déplacer, de nous nourrir, de produire, de nous loger, de consommer". Avec notamment, pour chaque secteur, des objectifs de baisse des émissions et autres mesures d'adaptation au réchauffement climatique. La gestion de la forêt, la préservation de l'eau ainsi que la production d'énergie décarbonnée seront ainsi les trois premiers sujets mis sur la table "dès le mois de septembre", a étayé Elisabeth Borne, invitant au passage une nouvelle fois les entreprises à s'engager sur la voie de la sobriété

Des directives qui ont fait sourciller les patrons, assurant de leur côté s'être déjà mis en ordre de marche. "La Première ministre veut nous faire croire qu'on aurait loupé certaines choses", alors que les entreprises "ont déjà commencé le travail", a estimé Jean-François Faure, président de la société Aucoffre.com auprès de l'AFP. "Les entreprises, Madame la Première ministre, feront leur part sur le chauffage, les déplacements de leurs collaborateurs, mais surtout sur les 'process' de production", selon le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux. 

Gaz russe : Moscou ferme le robinet

Le groupe russe Gazprom a annoncé l'arrêt des flux de gaz vers la France à compter du 1er septembre. "Gazprom Export a notifié Engie d'une suspension complète des livraisons de gaz", et ce "jusqu'à la réception en intégralité des sommes financières dues pour les livraisons", a indiqué le géant russe par communiqué mardi soir.

Dans le même temps, la Première ministre, invitée sur le plateau de Quotidien, a affirmé qu'Engie avait d'ores et déjà "trouvé d’autres sources d’approvisionnement". Elle a également assuré que les éventuelles coupures de gaz, liées à une possible pénurie, ne concerneraient pas les ménages mais les entreprises en premier lieu, qui en sont les plus grandes consommatrices. Enfin, face à la crise de l'énergie actuelle, Emmanuel Macron a convoqué ce vendredi un Conseil de défense consacré à l'approvisionnement du pays.

Fonte des glaces au Groenland : élévation inévitable du niveau de la mer

La fonte de la calotte glaciaire du Groenland va entraîner une hausse sans précédent du niveau de la mer. Une prévision "alarmante", selon les auteurs de cette étude parue lundi dans la revue Nature Climate Change. Cette menace, potentiellement sous-estimée, devrait entraîner une perte d'au moins 3,3 % du volume de la calotte, d'après les estimations des glaciologues, qui se traduirait alors en une augmentation de 27,4 centimètres du niveau de la mer

Eté sous tension : la norme pour l'avenir, selon Météo-France

Météo-France a dressé cette semaine son bilan de l'été 2022, entre incendies, canicule et sécheresse. Celui-ci se classe en deuxième position, derrière 2003, des étés les plus chauds jamais enregistrés depuis 1900. Avec 33 jours de températures caniculaires au total, selon Météo-France, le thermomètre a enregistré 2,3 °C au-dessus des normales de saison sur les mois de juin, juillet et août 2022. Enfin, les prévisionnistes assurent qu'il s'agit là d'une "préfiguration" de l'avenir sous les effets du réchauffement climatique. 

La Niña, épisode climatique d'une durée exceptionnelle

Selon l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM), l'épisode actuel du phénomène climatique La Niña devrait avoir une durée exceptionnelle pour ce siècle, persistant au moins jusqu'à la fin de l'année. Il s'agirait pour ce siècle du premier épisode La Niña s'étendant sur trois hivers consécutifs. Equivalent froid d'El Niño, cet épisode provoque un "refroidissement d'une partie des eaux de surface du Pacifique, influençant le cycle de précipitations et le climat de certaines régions du globe", détaille l'AFP.

La PAC française, validée par la Commission européenne

Après avoir retoqué le texte au mois de mars dernier, la Commission européenne a finalement validé la Politique agricole commune (PAC) proposée par la France pour la période 2023-2027. En cause, le manque de soutien à la filière bio du plan d'origine, lésée par rapport aux exploitations agricoles dites "HVE" - Haute valeur environnementale. Le ministère de l'Agriculture est finalement revenu sur ce point en accordant des aides plus importantes aux exploitants bio. 

Dans le même temps, Bruxelles a également donné son feu vert aux textes danois, finlandais, irlandais, polonais, portugais et espagnol.

Record absolu d'émission en 2021

Sur l'année 2021, les concentrations dans l'atmosphère de gaz à effet de serre, notamment dues à la reprise post-Covid autour du monde, ont atteint un record probablement jamais vu depuis au moins un million d'années, selon le rapport annuel sur le climat du l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).

A Paris, les deux-roues paient l'addition

Malgré la gronde des motards et utilisateurs de scooter, Paris est allé au bout de la mesure. Depuis le 1er septembre, le stationnement des deux-roues est désormais payant dans la capitale

Selon la municipalité, la mesure vise entre autre à réduire la pollution de l'air, les nuisances sonores, mais également à atteindre une "meilleur équilibrage de l'espace public" ou encore migration vers "des mobilités moins polluantes et plus douces". Le stationnement coûte désormais 2 à 3 euros de l'heure selon les arrondissements. 

Foodwatch dénonce une "inflation masquée" par l'industrie agroalimentaire

Devant les caméras de Complément d'enquête diffusé sur France 2 ce jeudi, l'association Foodwatch a épinglé six marques, accusées de "shrinkflation". Soit de masquer une hausse de prix des produits en réduisant le poids de ceux-ci. Le chocolatier Lindt aurait par exemple amputé ses tablettes de 30 à 24 morceaux. 

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