Orage, inondation, sécheresse... La France face à des phénomènes météorologiques extrêmes
Après plusieurs épisodes de canicule au cours de l'été, la France est cette semaine confrontée à une série d'orages. Très violents pour certains, la Corse a par exemple déploré plusieurs décès cette fin de semaine... Le Sud de l'Hexagone a été particulièrement touché par cet "épisode méditerranéen", ont constaté les météorologues. Un phénomène associé à l'évaporation de l'eau de mer lorsqu'elle rencontre des courants plus froids en altitude. Celui-ci, particulièrement redouté alors que la mer Méditerranée a subi une canicule marine cet été, apparaît précoce puisque les experts attendait ce phénomène plutôt à la mi-septembre.
Quant aux précipitations qui ont accompagné ces orages, elles ont entraîné plusieurs inondations notamment du côté de Marseille. Alors que l'ensemble du territoire français est en proie à une importante sécheresse depuis le printemps, les sols, trop secs, ne peuvent absorber ces pluies diluviennes.
L'Etat rappelé à ses devoirs en matière de climat
Le Conseil constitutionnel a lancé un avertissement à l'Etat, émettant des réserves sur son projet de loi sur le pouvoir d'achat. En cause, le volet énergie du texte. Celui-ci avait été saisi par quelque 120 sénateurs et députés et a finalement émis deux "réserves d'interprétation". Selon ses membres, "la préservation de l'environnement doit être recherchée au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la nation".
Les objectifs climatiques des compagnies pétrolières et gazières pointés du doigt
Une nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Communications, a analysé les objectifs climatiques édictés par les géants des hydrocarbures. Il apparaît que ceux-ci sont largement "incompatibles" avec l'accord de Paris. En comparant les feuilles de route d'Equinor, BP et Shell, avec les scénarios mis sur la table par le Giec ou l'Agence internationale de l'énergie (AIE), les trajectoires ne permettent pas de contenir le réchauffement à +1,5°C. Shell conduirait par exemple à +1,81°C d'ici 2069 ; Equinor à 1,73°C en 2060 ; enfin BP à 1,73°C d'ici 2058.
Des bourdons "asymétriques" à cause du réchauffement climatique
Des chercheurs britanniques ont étudié l'évolution physique des bourdons au cours du dernier siècle. Soumis aux conséquences du réchauffement climatique, il apparaît que ces insectes pollinisateurs sont mis en difficulté par des conditions météorologiques plus chaudes et plus humides. Les chercheurs ont ainsi constaté que ces derniers ont développé une asymétrie de leurs ailes, symptôme d'un stress au moment du développement. Cette malformation apparaît également plus fréquente et plus marquée les années où ces conditions climatiques étaient particulièrement extrêmes.
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