Ursula Von der Leyen avant le sommet du G20.
©KENZO TRIBOUILLARD/AFP
le débrief'

Transition écologique : les actus de la semaine du 25 octobre

Rapport de RTE, Climate Finance Day, réunions pré-COP26... Tout ce qu'il ne fallait pas manquer cette semaine. 

Le futur électrique de la France vu par RTE

Le gestionnaire du réseau électrique français RTE a présenté lundi dans un épais rapport ses conclusions sur l'avenir du système d'ici le demi-siècle. Lancée en 2019, cette étude conclut notamment que, d'un strict point de vue économique, l'énergie nucléaire reste la voie la moins chère pour atteindre la neutralité carbone. A travers six scénarios différents, le gestionnaire balaie les différents chemins qui permettrait de mener à cet objectif d'ici 2050 : compter sur les seules renouvelables pour le futur réseau électrique français impliquerait "des paris technologiques lourds".

Le Climate Finance Day perturbé par des militants écologistes

Alors que le Palais Brogniart abritait mardi le Climate Finance Day, colloque dédié à la finance et climat, il a également été le théâtre d'irruption de militants écologistes. L'action, portée par les associations Alternatiba et les Amis de la Terre, a eu lieu à l'issue de la prise de parole du ministre Bruno Le Maire. "Macron, Le Maire, il faut choisir, les énergies fossiles ou notre avenir", ont-ils scandé dans l'auditorium.

Equipés de pancartes indiquant "Macron : champion de la finance fossile", les militants se sont également versés sur la tête un mélange symbolisant des hydrocarbures.

Les sciences océaniques, "essentielles" dans la lutte contre le réchauffement

37 scientifiques de 33 pays ont lancé, en amont de la COP26, une campagne baptisée OneOceanScience. Portée notamment par l'Ifremer, le CNRS et l'IRD, elle assure que les sciences océaniques sont "essentielles" à la lutte contre le réchauffement climatique.

Les signataires ont également reçu de nombreux soutiens : l'Agence spatiale européenne, la Plateforme Océan et Climat mais aussi le spationaute Thomas Pesquet. Selon ce dernier, "il n'y a qu'un seul immense océan interconnecté. Il est indispensable à la bonne santé de la planète et pourtant, on l'oublie souvent quand on parle de changement climatique". 

L'espèce humaine en danger face au réchauffement climatique

Dans un article paru dans l'International Journal of Gynecology and Obstetrics, des centaines de milliers de praticiens à travers 130 pays - représentés par la Figo - soulignent l'impact de la crise climatique sur la reproduction humaine

Canicules, pollution de l'air ou encore catastrophes naturelles pèsent par exemple dans la balance selon eux. Pendant les grossesses, ils notent "des risques accrus de mortinatalité, de faible poids à la naissance et de naissances prématurées, et une augmentation significative du risque d'anomalies congénitales foetales". Le climat est "une urgence de santé publique qui affecte de manière disproportionnée les personnes enceintes, les enfants, les personnes issues de communautés défavorisées et marginalisées, les personnes de couleur et la reproduction humaine".

La PAC française à la traîne

Dans un avis rendu cette semaine, l'Autorité environnementale estime que la future politique agricole commune (PAC) française applicable sur la période 2023-2027 ne prend pas en compte le "juste niveau des enjeux environnementaux". Le plan préparé par l'exécutif n'apporte pas de "réponse robuste et ambitieuse" et doit être revu.

Les fonds sous gestion, loin des objectifs climatiques

Selon une étude du Carbon Disclosure Project (CDP), 158 fonds d'investissement dans le monde sont en ligne avec l'accord de Paris, représentant tout juste 0,5 % des actifs placés. 16 500 fonds ont été analysés représentant 27 000 milliards de dollars. De l'autre côté du spectre, 62 % d'entre eux comptent des investissements entraînant vers une hausse des températures supérieure à 2,75 degrés. 

Multiplier par sept les ambitions pour respecter l'accord de Paris

L'ONU recadre une nouvelle fois les Etats. Leurs ambitions devraient être sept fois plus importantes pour espérer limiter le réchauffement à 1,5 degré. Selon un rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), les promesses actuelles "réduisent les projections d'émissions pour 2030 de 7,5 %, alors que (une baisse de) 30 % serait nécessaire pour +2°C et 55 % pour 1,5°C". Pour tenir la trajectoire des 2 degrés, il faudrait multiplier ces engagements par quatre. 

Les énergies propres toujours trop faibles pour l'AIE

Pour l'Agence internationale de l'énergie (AIE), les énergies propres sont encore sous-représentées dans les plans de relance autour du monde. Elle les estime à 3 % des 16 900 milliards de dollars mobilisés par les Etats post-pandémie, soit 430 milliards comptabilisés. L'agence alerte une nouvelle fois sur le futur rebond des émissions de CO2 et regrette "un problème mondial qui nécessite une solution mondiale", d'après son directeur exécutif Fatih Birol.

Les factures des catastrophes climatiques en hausse pour les assureurs

Les coûts devraient doubler sur la période 2020-2050, par rapport au 30 années précédentes selon la Fédération française des assurances. Les sinistres climatiques ont représenté 69 milliards d'euros entre 89 et 2019 et devraient grimper à 143 milliards d'ici le demi-siècle. D'après les calculs de ce rapport, le réchauffement climatique devrait être responsable d'un tiers de cette hausse. 

Avant la COP, le G20 se rassemble

Alors que l'ouverture de la COP26 est prévue ce dimanche, les pays du G20 sont attendus ce week-end à Rome pour parler climat, Covid et relance économique. Dirigeants français, italien, allemand, américain, indien ou même brésilien y participent. Les présidents russes et chinois Vladimir Poutine et Xi Jinping, en revanche, ont prévu pour leur part d'intervenir par visioconférence. 

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