Plaidoyer pour le nucléaire : la France parmi les signataires, avec une enveloppe d'un milliard d'euros
Dix Etats membres de l'Union européenne ont signé une tribune parue dimanche, soutenant le rôle à jouer de l'énergie nucléaire dans la lutte contre le réchauffement climatique. Parmi les auteurs de ce plaidoyer : la France, la Roumanie, la République tchèque, la Hongrie, la Finlande, la Croatie, la Slovaquie, la Slovénie, la Bulgarie et enfin la Pologne.
Le texte affirme que le nucléaire "contribue de manière décisive à l'indépendance de nos sources de production d'énergie et d'électricité" et demande à ce que celle-ci soit incluse dans la taxonomie européenne et donc considérée comme une énergie vertueuse "avant la fin de cette année". Tandis que les tarifs de l'énergie sont en hausse, les auteurs font également valoir que l'énergie nucléaire "protège les consommateurs européens de la volatilité des prix".
Au sein de l'Union, le sujet divise et certains pays comme l'Allemagne ou l'Autriche y sont farouchement opposés. Dans l'Hexagone, cette tribune a précédé l'annonce mardi d'Emmanuel Macron d'une enveloppe d'un milliard d'euros injecté dans l'énergie nucléaire d'ici 2030.
Un pas de plus vers la fin des emballages plastiques
Le 1er janvier 2022 signera la fin de certains emballages en plastique des rayons fruits et légumes au supermarché, selon un décret publié mardi. Comme prévu par la loi anti-gaspillage de 2020, poireaux, courgettes, aubergines, poivrons, concombres, pommes de terre, carottes, tomates rondes, oignons, navets, choux, choux fleurs, courges, panais, radis, topinambours, légumes racines composent la liste des légumes concernés. Côté fruits, pommes, poires, oranges, clémentines, kiwis, mandarines, citrons, pamplemousses, prunes, melons, ananas, mangues, fruits de la passion, kakis.
Selon le gouvernement, cette mesure, visant une trentaine de produits, "devrait permettre d'éviter plus d'un milliard d'emballages en plastique inutiles chaque année". En France, 37 % des fruits et légumes sont aujourd'hui vendus sous vide. Le secteur alimentaire représente quant à lui le premier poste d'utilisation de cette matière. Or selon l'interprofession des fruits et légumes, ceux-ci comptent seulement pour 1,5 % de tous ces conditionnements. Interfel s'est donc demandé dans un communiqué "pourquoi (...) cibler en priorité" cette filière et prédit une mise en place de cette mesure en 2022 "particulièrement difficile".
Pour l'AIE, la transition énergétique est "trop lente"
L'Agence internationale de l'énergie a à nouveau serré la vis : "la transition est trop lente" et le monde subira sans aucun doute les effets du réchauffement, mais également des "turbulences" en termes d'approvisionnement. C'est pourquoi l'AIE a lancé cette semaine "de sérieux avertissements devant la direction que le monde prend".
Après la publication annuel de ce vaste rapport, le directeur de l'Agence Fatih Birol a conclu : "Les investissements dans des projets énergétiques décarbonés devront tripler dans les dix ans, pour la neutralité carbone à 2050".
Climat : la justice demande réparation à l'Etat sur ses engagement non tenus
Le Tribunal administratif de Paris a donné raison aux auteurs de l'Affaire du siècle ce jeudi. L'Etat doit "réparer" ses engagements non tenus en termes de réduction des émissions pour lutter contre le réchauffement. Une victoire pour les associations à l'origine de l'affaire et les citoyens signataires de la pétition. Avec une échéance fixée au 31 décembre 2022, la justice laisse en revanche le choix des mesures à prendre "à la libre appréciation du gouvernement".
COP15 : signature de la Déclaration de Kunming
Alors que s'est tenue cette semaine la COP15 pour la biodiversité, les 196 pays réunis ont adopté à l'unanimité la "Déclaration de Kunming" portée par la présidence chinoise. Ce texte, non-contraignant, "recueille le consensus et montre que les différents Etats travaillent ensemble", dans un contexte de pandémie, selon le vice-ministre chinois de l'Environnement.
Du côté des associations, WWF considère que cette déclaration "illustre une volonté politique et ajoute une ambition bien nécessaire en montrant clairement la voie à suivre pour faire face à la perte de biodiversité", en attendant que ces mots soient transformés "en réalité". Greenpeace concède de son côté de "modestes tentatives" mais un texte qui "ne montre pas suffisamment de progrès sur la plupart des questions litigieuses".
La deuxième partie des négociations de la COP15 est prévue au printemps prochain.
L214 s'attaque à Burger King
L'association de protection animale L214 a lancé une vaste campagne à l'encontre de l'enseigne de restauration rapide Burger King. Elle appelle le géant américain à changer ses pratiques en arrêtant notamment de s'approvisionner en viandes "dans les pires élevages intensifs".
Pétition, manifestations devant le siège et les restaurants du groupe, L214 exhorte Burger King au respect du European Chicken Commitment, un texte porté par une trentaine d'associations contre certaines pratiques d'élevages. Pour la cofondatrice de l'association Brigitte Ghotière, "cette absence d’engagement de la part d’un groupe qui tente de se donner une image plus moderne et qualitative que ses concurrents est injustifiable", tandis que plusieurs de ses concurrents se sont déjà engagés dans la démarche.