La première partie de la COP15 se déroule à Kunming, dans le sud-ouest de la Chine, et parallèlement sur internet jusqu'à vendredi. La deuxième partie est prévue pour avril-mai 2022 avec des négociations en présentiel en Chine, un format qui a été retenu à cause de la pandémie de Covid-19. La Chine, qui a officiellement pris la présidence de la COP15 lundi, a fait adopter par 196 parties un texte non contraignant qui "recueille le consensus et montre que les différents Etats travaillent ensemble", dans un contexte de pandémie, a souligné le vice-ministre chinois de l'Environnement, Zhao Yingmin, au cours d'une conférence de presse à Kunming.
Les associations partagées
Pour Lin Li, de l'ONG WWF, cette déclaration "illustre une volonté politique et ajoute une ambition bien nécessaire en montrant clairement la voie à suivre pour faire face à la perte de biodiversité", mais "il faut que les gouvernements transforment ces mots en réalité". Le texte "ne montre pas suffisamment de progrès sur la plupart des questions litigieuses", malgré de "modestes tentatives", a déploré An Lambrechts, de Greenpeace, dans un communiqué.
Cette Déclaration de Kunming reprend en partie les objectifs du texte actuellement négocié par les 196 membres de la CDB, la Convention sur la diversité biologique. Toutes les parties (195 pays et l'Union européenne) ont soutenu le texte. Le but de la COP15 est d'aboutir à un cadre pour rétablir la biodiversité d'ici à 2030 et "vivre en harmonie avec la nature" en 2050. "Les appels à agir et cette déclaration anticipent l'ambition et le dynamisme nécessaires pour les négociations et un cadre efficace", a assuré la secrétaire exécutive de la CDB, Elizabeth Maruma Mrema, pendant la conférence de presse.
Les engagements pris par les Etats pour la décennie écoulée n'ayant pas été tenus et l'état des écosystèmes indispensables aux humains se dégradant, les leçons ont été tirées, a-t-elle assuré. Les objectifs actuellement négociés sont "simples, dans un langage clair et avec des éléments pour les quantifier", a expliqué la secrétaire exécutive. Quelques pays ont promis de fournir plus d'argent pour financer la biodiversité mondiale. Les besoins sont évalués à 722 à 967 milliards de dollars par an d’ici à 2030, quand 124 à 143 milliards de dollars y sont consacrés, selon l'Agence française de développement (AFD). La Chine va créer un nouveau fonds doté d'un milliard et demi de yuans (200 millions d'euros) pour protéger la biodiversité dans les pays en développement. Le Japon va abonder son fonds de 1,8 milliard de yens (110 millions d'euros).
Avec AFP.
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