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Environnement

Selon Cambadélis, Macron réfléchit à un "green deal français"

La crise du coronavirus conduit Emmanuel Macron à réfléchir à un "green deal français" pour effectuer un virage écologiste et "recapitaliser ainsi son progressisme dissous dans le centre droit", estime l'ancien patron du PS Jean-Christophe Cambadélis dans un entretien au Point samedi.

"Emmanuel Macron n'a pas en tête un tournant à gauche. Mais il réfléchit à un nouveau cours rooseveltien écologiste. Ceci pour des raisons politiques évidentes, le libéralisme économique ne va pas être de saison. Il pense ainsi recapitaliser son 'progressisme' dissous dans le centre droit", souligne l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste.

"Comme à droite, c'est le trop-plein de candidats à l'élection présidentielle (de 2022) et, sur le reste de l'échiquier, personne ne se dégage, le 'Macron nouveau' espère rebondir. Mais tout ceci sous-estime quelque peu une économie où les entrepreneurs auront d'abord la préoccupation de vendre et les consommateurs celle de rester salariés", ajoute-t-il, estimant que "le retour du social, et pour tout dire du peuple, va être violent avec son million de chômeurs en plus et des quartiers où la faim rôde".

Si Macron "a hâte de se lancer dans une nouvelle aventure autour d'un green deal français", M. Cambadélis estime que cela risque de précipiter la fin du couple exécutif que le chef de l'Etat forme avec son Premier ministre Edouard Philippe, issu de la droite.

M. Cambadélis juge que la crise du coronavirus a révélé "la faillite de l'État jacobin", qui s'est montré "imprévoyant" et écrasé par une bureaucratisation qui "a atteint des sommets courtelinesques". "Il suffit de voir la circulaire hallucinante du ministre de l'Éducation nationale pour la réouverture des écoles", affirme M. Cambadélis qui pointe également le "pointillisme de la loi d'exception sanitaire", actuellement en discussion au Parlement.

"Je remarque que les Français réputés peu disciplinés ont respecté les consignes de confinement. Mais c'est une des tares de notre centralisme bureaucratique. Il faut toujours des textes qui donnent tout le pouvoir à l'exécutif", regrette l'ancien patron du PS qui en déduit que la France n'est "pas une démocratie adulte".

Selon lui, "le peuple ne supporte plus le monarque républicain, sa cour et ses affidés" et voit dans le professeur marseillais Didier Raoult "la nouvelle figure emblématique de la contestation des élites, du parisianisme, des appareils d'État verticaux", en somme "la manifestation sanitaire de ce qu'ont déjà dit les Gilets jaunes".

Avec AFP.

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