Des activistes les mains collées au mur sous les "Tournesols" de Vincent Van Gogh après avoir jeté de la soupe à la tomate sur le tableau à la National Gallery, à Londres, le 14 octobre 2022.
© Just Stop Oil / AFP
Environnement

Qu'est-ce que le mouvement Just Stop Oil ?

Perturber le Grand Prix de F1 de Grande-Bretagne, se coller au cadre d’une copie de “La Cène” de Léonard de Vinci, asperger de sauce tomate un chef d’oeuvre de Van Gogh...Dans la lignée de mouvements comme Extinction Rebellion, le collectif Just Stop Oil multiplie les actions de désobéissance civile pour demander l’arrêt de nouveaux projets pétroliers et gaziers.  

En ce mois d’octobre, les actions coup de poing du mouvement britannique Just Stop Oil n'en finissent pas. Après avoir jeté de la soupe tomate sur la vitre protégeant le chef-d'œuvre Tournesols, de Vincent Van Gogh, exposé à la National Gallery, de Londres, vendredi 14 octobre, des activistes s’en sont pris à une concession de la marque automobile de luxe Aston Martin dimanche 16 octobre. Le lendemain, deux autres ont escaladé un pont autoroutier au-dessus de la Tamise, près de Londres, provoquant d’importants embouteillages.  

A travers ce type de manifestations, le mouvement Just Stop Oil souhaite alerter le gouvernement britannique pour qu'il “prenne la décision d’arrêter immédiatement tout nouvel investissement pour l’exploration, le développement et la production de combustibles fossiles.” En septembre dernier, la Première ministre conservateur Liz Truss, qui a présenté sa démission le 20 octobre, avait décidé de lever le moratoire sur la fracturation hydraulique, une technique d'extraction de gaz de schiste.

Des "lois suicidaires" sur le pétrole

“Notre gouvernement a mis en place des lois suicidaires pour accélérer la production de pétrole, tuant des vies humaines et détruisant notre environnement. Je ne peux pas défier cette folie depuis mon bureau en concevant des ponts, alors je mène une action directe”, a expliqué Morgan Trowland, 39 ans, militant et ingénieur en conception de ponts, dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux de Just Stop Oil. 

Né en février 2022, ce collectif s'inscrit dans la lignée de mouvements de désobéissance civile, à l’image d’Extinction Rebellion et Insulate Britain. “Ils montrent (…) que nous devons faire beaucoup plus pour mettre fin au plus grand crime contre l’humanité. C’est pourquoi nous entrons dans la résistance civile. Il ne s’agit plus d’un seul projet ou d’une seule campagne, il s’agit de résister à un gouvernement qui nuit à nos libertés, à nos droits et à notre avenir”, indique Just Stop Oil sur son site. 

Une méthode qui a de quoi déplaire. Face à ces actions qui se répètent, la ministre de l’Intérieur Suella Braverman, a promis, dans une tribune publiée dimanche 16 octobre dans The Mail on Sunday, de renforcer les pouvoirs de la police dans une prochaine loi sur l’ordre public. En cours d’examen au Parlement, ce texte doit “renforcer la sécurité des réseaux de transports, les terminaux pétroliers et les imprimeries” pour protéger “les infrastructures nationales capitales ou l’accès aux biens et services essentiels.” Plusieurs militants de Just Stop Oil ont déjà été condamnés à de la prison pour leurs actions. 

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