Avec ses 2,4 millions de visiteurs annuels, le Mont-Saint-Michel est un des sites touristiques les plus visités de France. Une fréquentation exceptionnelle qui induit une production de déchets importante. Les communes de la baie du Mont-Saint-Michel entament leur transition écologique et se donnent pour objectif le zéro déchet.
Faire du site un lieu écologique
1 tonne de déchets : c’est ce que la commune du Mont-Saint-Michel devait collecter chaque jour auparavant. Le tourisme de masse a fait déborder les poubelles de la baie. Pour résoudre ce problème, le site incite de plus en plus ses visiteurs à repartir avec leurs déchets ou à les jeter à l’extérieur du site. Une communication qui s’accompagne de mesures expérimentales.
Une trentaine de poubelles ont été supprimées pour laisser place à des îlots de tri connectés. Situé à l’entrée du site, ce système qui fonctionne à l'énergie solaire aura coûté à la municipalité près de 10 000 euros. Ils permettent entre autres d’alerter les équipes de nettoyage lorsque les conteneurs sont pleins. Cette solution devrait permettre au Mont de mieux contrôler ses déchets.
Le site, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, incite également ses visiteurs à surveiller leur comportement. La ville fait la promotion des gestes anti-déchets à adopter comme l’utilisation de cendriers de poche ou de gourdes réutilisables.
Une augmentation des emballages à usage unique
Le Mont-Saint-Michel explique ce virage écologique par le boom de la vente à emporter depuis le covid. "La crise sanitaire liée au Covid-19 a certes, freiné cette production de déchets, mais elle a également contribué au développement et à un certain engouement pour la vente à emporter, très génératrice de nouveaux types de déchets", explique la ville sur son site.
La démarche cherche également à répondre à la loi de Transition Energétique qui vise la réduction de 50% des déchets enfouis d’ici 2025.