A compter du 3 novembre, "les bateaux ne seront plus autorisés à passer les écluses, sauf pour des motifs exceptionnels", prévient Voies navigables de France (VNF) dans un communiqué.
"La sécheresse exceptionnelle qui perdure depuis plusieurs mois sur le territoire du bassin Sud-Ouest impose de nouvelles mesures préventives pour économiser l'eau qui alimente le Canal du Midi, de Toulouse à l'étang de Thau" (sur la côte méditerranéenne), poursuit VNF.
Cela ne s'était pas produit au cours des 30 dernières années, et là c'est la deuxième fois en trois ans que ça arrive.
Si la navigation de plaisance est suspendue, des passages d'écluses pourront être effectués ponctuellement pour des travaux d'entretien, des réparations d'avaries ou des secours.
"Cela ne s'était pas produit au cours des 30 dernières années, et là c'est la deuxième fois en trois ans que ça arrive: en 2023, on a connu une situation semblable", observe Jean Niquet, chef du service infrastructure eau environnement chez VNF sud-ouest.
La gestion de l'eau se complique
Chaque année en moyenne, environ 75 millions de m3 d'eau doivent être injectés dans la Canal du Midi, 15% depuis depuis des lacs artificiels et 85% en provenance du fleuve Aude, dont le débit a été faible en 2025, faute de précipitations.
Cela a conduit les gestionnaires du canal à puiser davantage, et plus tôt dans la saison, dans les trois lacs de l'Aude et de Haute-Garonne qui alimentent le canal depuis sa construction au XVIIsiècle. Ils sont actuellement réduits à 10% de leur capacité de stockage, contre 38% en 2024 à la même date.
"Depuis juin, les débits du fleuve Aude ont considérablement baissé, comme on ne pouvait pas y prélever d'eau, on a dû déstocker dans les barrages", détaille le responsable de VNF.
"C'est un problème conjoncturel, mais à l'horizon 2050, estime-t-il, il est probable que cette situation se produira plus souvent du fait du dérèglement climatique".
Créé pour le transport de marchandises de Toulouse à la Méditerranée et mis en service en 1681, le Canal du Midi représente aujourd'hui 30% du tourisme fluvial en France, notamment en été, et 50% des volumes d'eau qui transitent l'été par le canal sont destinés à l'irrigation agricole.
Avec AFP.
 
 
			 
			 
			