L'impôt sur les infrastructures de transport de longue distance", ciblant les concessions autoroutières et les grands aéroports, doit rapporter 600 millions d'euros par an dès 2024.
©Dominic Wunderlich/Pixabay
Environnement

Montpellier: des chercheurs disent non à l’avion pour leurs trajets jusqu'à Paris

Des chercheurs montpelliérains de plusieurs organismes se sont engagés à ne plus prendre l’avion pour effectuer le trajet entre Montpellier et Paris, afin de sensibiliser à la question de la pollution du transport aérien.

Terminé les trajets Montpellier-Paris pour 100 chercheurs montpelliérains qui se mobilisent sur la question climatique. Pour leurs missions sur le terrain, les universitaires, affiliés au CNRS au CIRAD, à l’INRA ou encore à Montpellier SupAgro, se déplaceront désormais en train. Et pour la planète, le bénéfice est de taille : selon le comparateur de mobilité lancé par la SNCF, le trajet jusqu’à la capitale émet 81kg de CO2 par personne par la voie des airs, contre seulement 1,6kg par voie ferroviaire, soit près de 50 fois moins.

"Nous avons vraiment pris conscience qu’il fallait changer nos modes de travail afin d’avoir un impact moins néfaste sur l’environnement", déclarait à France 3 Delphine Marie-Vivien, chercheuse au CIRAD. "Doubler la capacité de l’aéroport ne va clairement pas dans le bon sens. Vouloir augmenter la taille des aéroports, mais jusqu’à quand ? C’est tout ce modèle de croissance exponentielle qui est à repenser", estimait pour sa part Stanislas Rigal, doctorant à l’université de Montpellier, lui aussi mobilisé.

L'extension de l'aéroport de Montpellier critiquée

Plus spécifiquement, l’action à l’échelle locale est également un moyen de condamner le projet d’extension de l’aéroport Montpellier-Méditerrannée, déjà en cours de réalisation depuis 2019. Car la loi "Climat et résilience" actuellement à l’étude par le Parlement ne devrait pas changer la donne : comme l’indique le Réseau Action Climat, l’aéroport ayant été jugé d’intérêt national et ne nécessitant pas de déclaration d’utilité publique, il n’entre pas dans le périmètre de la future loi. À l'automne dernier, une pétition avait été lancée contre cette extension par les antennes locale de Greenpeace et Alternatiba, et a recueilli à ce jour un millier de signatures. 

Quant à l’existence de la liaison aérienne entre la préfecture de l’Hérault et la capitale, elle n’est pas non plus menacée par le dernier grand texte de loi du quinquennat Macron. En effet, la ligne à grande vitesse relie les deux villes en 3h30, soit plus que les 2h30 prévues par la loi Climat pour justifier l’abandon de l’avion.

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