Après Marseille, les militants de Greenpeace ont tagué le tunnel de la Croix-Rousse à Lyon.
©JEAN-PHILIPPE KSIAZEK/AFP
Environnement

Lyon : Greenpeace somme les élus d'agir pour la qualité de l'air sur un graffiti géant

Un graffiti a été dessiné tôt dimanche au-dessus du tunnel de la Croix-Rousse à Lyon par des militants de Greenpeace pour inciter les responsables de la métropole à prendre des mesures pour le climat, a constaté l'AFP.

Sur le graff de 7 mètres sur 6 mètres - lavable à l'eau, précise l'ONG dans un communiqué -, est inscrit le message : "Lyon suffoque. On veut respirer !". Une banderole a également été installée en hauteur pour interpeller les responsables de la ville et de la métropole de Lyon. "Elus, bougez-vous !".

Une fois leur action au-dessus du tunnel réalisée au petit matin, les militants sont descendus en rappel, où des policiers les attendaient pour procéder à un contrôle d'identité, selon un photographe de l'AFP.

Greenpeace précise que d'autres militants ont apposé "de multiples graffs revendiquant le droit à un air pur autour du siège de la métropole, afin d'encourager ses élu-e-s à agir".

Le tunnel de la Croix-Rousse est, selon l'ONG, "un des points rouges de l'agglomération lyonnaise pour la qualité de l'air". "On y enregistre des concentrations annuelles de dioxyde d'azote très largement supérieures au seuil légal. Le dioxyde d'azote est un polluant atmosphérique dangereux pour la santé, responsable d'au moins 9700 morts prématurées par an en France", poursuit-elle.

Des engagements pour la "Zone à faibles émissions" lyonnaise

Greenpeace ajoute qu'elle rencontrera prochainement le président de la métropole David Kimelfeld, attendant "des engagements clairs sur les prochaines étapes de la Zone à faibles émissions, en particulier son extension aux voitures, et sur un cap de sortie du diesel puis de l'essence".

L'organisation écologiste Alternatiba/ANV Rhône, qui était aux côtés de Greenpeace dimanche, dénonce également le soutien des élus à l'Anneau des Sciences, "une autoroute urbaine d'un autre temps, qui augmentera le trafic routier, la pollution de l'air et les émissions de gaz à effet de serre".

Le 21 février, à Marseille, Greenpeace avait mené une action similaire avec des graffitis "On veut respirer!" et "Marseille suffoque" dans plusieurs artères fréquentées de la cité phocéenne, qu'elle considère comme la "lanterne rouge des villes en termes de solutions de mobilité alternatives à la voiture".

Avec AFP.