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L’Inde interdit plusieurs objets en plastique à usage unique

Le 1er juillet, le gouvernement indien a annoncé l’interdiction de plusieurs objets en plastique à usage unique. Pailles, emballages ou encore vaisselle jetable seront par exemple proscrits de son territoire. 

Couverts, gobelets, vaisselle, pailles, emballages, tiges de sucette ou de glace... Quelques exemples d’objets en plastique à usage unique du quotidien qui ne peuvent plus entrer sur le sol indien depuis vendredi dernier. Le ministère de l’Environnement du pays, qui compte parmi les plus gros pollueurs au monde, a également annoncé que les contrevenants risqueraient une amende de 100 000 roupies (soit 1200€) et une peine pouvant aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement. Des brigades d’inspecteurs sont d’ores et déjà déployés sur les marchés et dans les commerces pour faire appliquer la règle à la population. 

Une démarche que le Premier ministre indien Nerendra Modi avait déjà entamé dès 2018 à Bombay, où le plastique à usage unique est banni. Tandis que l’Inde produit chaque année quelque 6 millions de tonnes de déchets non-recyclables, le gouvernement entend durcir le ton, y compris contre la production, la mise en vente ou l’importation de ces ustensiles jetables.  

L’industrie du plastique, un poids lourd dans le pays 

Plusieurs grandes entreprises, telles que Plastindia ou Plexconcil, ont une influence considérable dans le pays et surtout sur son l’économie. La première, Plastindia, affiche par exemple un chiffre d'affaires à plus de 35 millions de dollars. Un poids qui pèse lourd sur le domaine de l’emploi : son président Jigish N. Doshi a annoncé des pertes "temporaires" de salariés, si ces restrictions tendaient à trop handicaper son activité. 

Enfin, l’interdiction du plastique risque de représenter une difficulté pour les commerçants eux-mêmes qui ne peuvent assurer le surcoût que la mesure nécessite : acheter des "pailles en papier, coûteuses, sera difficile", pointe Pintu, vendeur de jus de noix de coco, auprès de l’AFP, qui s’inquiète de "répercuter le coût sur les clients". 

Le sac en plastique, quant à lui, reste encore en vigueur sur le territoire seulement s’il ne dépasse pas une certaine épaisseur. 

Une mesure déjà en vigueur dans plusieurs pays 

L’Inde n’est pas la première à voter l’interdiction du plastique à usage unique. En 2002, le Bangladesh était le premier pays à interdire le sac en plastique. En Amérique du Sud, le Pérou a lui aussi banni l’utilisation de tasses et de bouteilles en plastique sur le site du Machu Picchu. Le Rwanda, en 2010, a été l’un des premiers exemples à tirer un trait sur le plastique en général, se revendiquant "pays le plus propre au monde". L’Union européenne, elle aussi, a signé en 2021 l’interdiction de la vente de tout produit en plastique à usage unique. 

Autre enjeu de taille que représente le plastique : son recyclage. À l’échelle mondiale, seuls 10 à 15 % de nos déchets sont recyclés chaque année. 

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