Les protections hygiéniques à usage unique mettent entre 500 et 800 ans pour se dégrader dans la nature.
©Yulia Grigoryeva/Shutterstock
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Quelles sont les protections hygiéniques écologiques ?

Produits chimiques, plastique… Les protections hygiéniques peuvent s’avérer mauvaises aussi bien pour la planète que pour la santé. Voici quelques alternatives respectueuses de l’environnement et du corps.

Tampons ou serviettes, les protections hygiéniques à usage unique sont largement répandues. Elles ont pourtant un impact conséquent sur l’environnement. Selon un rapport de Zero Waste France daté de 2020, les protections hygiéniques représentent 0,2 % des déchets ménagers en Europe, soit 590 000 tonnes jetées. Des déchets qui finissent dans les décharges ou la nature et mettent entre 500 et 800 ans pour se dégrader. La production de ces protections s’avère tout aussi polluante. Cette même étude rapporte qu’une seule année de menstruations équivaut à 5,3 kg eq de CO2, soit 245 000 tonnes de CO2 à l’échelle européenne. Un impact tout aussi néfaste pour la santé. En 2016, le magazine 60 millions de consommateurs a établi la liste des constituants des protections hygiéniques. Polyéthylène, bisphénol ou encore glyphosate, plusieurs substances retrouvées sont considérées comme toxiques ou dangereuses. De plus en plus de femmes font donc le choix de se tourner vers des protections plus respectueuses de l’environnement et de leur corps. En voici quelques-unes. 

Les culottes de règles

Créée en 2014 par l’entreprise américaine Thinx, la culotte menstruelle s’est depuis popularisée en France. Le mouvement a émergé dans l’Hexagone en 2017 à la suite des scandales sur le choc toxique, un syndrome infectieux rare mais grave lié au port de protections hygiéniques, et des révélations sur les composants de certains produits intimes. Avec plusieurs couches de tissus absorbants, le plus souvent en coton bio certifié OEKO-TEX ou GOTS, les culottes de règles sont réputées pour être meilleures pour la santé. Elles offrent ainsi une protection semblable à une serviette hygiénique (entre 8 et 12 heures selon les flux), tout en étant réutilisables et lavables en machine (à 30°). Mais l’achat de cette lingerie particulière peut représenter un véritable investissement, une culotte coûtant entre 30 et 50 euros selon 60 millions de consommateurs. Cependant, ces culottes réutilisables s’avèrent, à termes, plus rentables. Une estimation réalisée par Le Monde affirmait que les règles coutaient aux femmes 3 800 euros au cours de leurs vies. Plusieurs sites comme Madmoizelle ou AuFéminin proposent des comparateurs, permettant aux consommateurs de choisir la culotte parfaite selon le flux, le prix, le confort souhaité ou même le type de lingerie.

Serviettes et protèges slips lavables

Avec un fonctionnement semblable aux culottes menstruelles, ces serviettes peuvent être réutilisées et lavées en machine. Il est cependant plus facile de les changer en dehors de chez-soi, en mettant les protections usagées dans une petite pochette imperméable, avant de pouvoir les rincer et les mettre à la machine à la maison. Elles coûtent aussi moins cher que les culottes de règles, avec un prix avoisinant les 15 euros en moyenne. Il est aussi possible de les coudre soi-même. Pour se faire, il faut prendre le patron d’un protège slip lavable, disposer un tissu absorbant, un autre imperméable, les assembler et coudre le tout en suivant les traits du patron. Différents vidéos tutos existent pour les fabriquer.

Tuto serviette lavable France 3 Région

La coupe menstruelle

Inventée en 1937 par l’actrice américaine Leona Chalmers, la coupe menstruelle ne s’est popularisée que récemment. Selon un sondage réalisé par Opinion Way en 2017, 9 % des femmes déclaraient utiliser la "cup". Lavable et réutilisable, elle est notamment plébiscitée pour son aspect écologique. Il suffit de la stériliser avant la première utilisation puis entre chaque cycle en la faisant bouillir dans une casserole d’eau pendant quelques minutes selon les recommandations du fabriquant. Pour ce qui est de son utilisation durant les menstruations, il est possible de la garder entre 6 et 8h avant de la vider et de la rincer pour pouvoir la remettre. Attention, la coupe menstruelle ne convient pas à tout le monde. Elle n’est pas conseillée pour les personnes n’étant pas à l’aise avec la vue du sang ou le fait de devoir la vider en dehors de chez-soi.

Serviettes et tampons en coton biologique

Il n’est pas toujours possible d’utiliser des protections lavables. Il existe cependant des protections à usage unique biologiques, moins nocives pour la santé et la nature. Fabriquées à partir de coton bio, elles sont sans pesticides, glyphosate ou substances toxiques. Plusieurs marques le proposent en France comme Jho, Plim ou My Holy.

Le flux instinctif libre

Depuis quelques années, une autre méthode commence à émerger. Il s’agit du flux instinctif, autrement dit la capacité pour les femmes de gérer leur flux menstruel. Cette méthode permettrait de se passer de protection hygiénique. Mais encore faut-il y parvenir. Pour pratiquer le flux instinctif, il faut connaitre son corps et comprendre le moment où le sang risque de couler. Un périnée musclé et entrainé, que l’on contracte lors des menstruations pour retenir le sang à l’intérieur du col de l’utérus, avant de pouvoir tout relâcher aux toilettes.

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