La loi interdit déjà depuis 2017 l'utilisation de produits phytosanitaires chimiques par les collectivités pour entretenir les espaces verts et la voirie. Même interdiction depuis janvier 2019 pour les particuliers et jardiniers amateurs qui ne peuvent utiliser que des produits d'origine naturelle.
Un projet d'arrêté mis en consultation jeudi, jusqu'au 16 août, prévoit d'élargir ces interdictions (hors produits de biocontrôle) à partir du 1er juillet 2022 "à tous les lieux de vie en dehors des terrains de sports de haut niveau". Cela concernerait les jardins des co-propriétés, les hôtels, les terrains de campings, les parcs d'attraction, les zones commerciales, les espaces verts sur les lieux de travail, les établissements d'enseignement, les établissements de santé, certains équipements sportifs (pistes d'hippodrome, terrain de tennis sur gazon, golfs...), et les cimetières.
Les cimetières étaient officiellement exclus de la loi jusqu'à présent, mis à part ceux considérés comme un lieu de promenade parce qu'ils abritent par exemple des sépultures de personnages célèbres, selon le site officiel Ecophyto-pro. Pour les équipements sportifs, une dérogation est prévue jusqu'au 1er janvier 2025 pour ceux "de haut niveau" pour lesquels "aucune solution technique alternative ne permet d'obtenir la qualité requise dans le cadre des compétitions officielles".
Le projet d'arrêté ne concerne pas la SNCF, grande utilisatrice de produits phytopharmaceutiques pour désherber ses voies et leurs abords immédiats. En janvier dernier, la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne avait indiqué vouloir interdire "avant cet été" tous les usages non agricoles des pesticides.
Son ministère et celui de l'Agriculture ont annoncé mardi un recul de 44% en volume des ventes de pesticides en France en 2019, après l'envolée de 2018 (+18%). Mais les ONG Génération Futures, France Nature Environnement et la Fondation Nicolas Hulot ont dénoncé jeudi la publication de ces chiffres, s'étonnant de l'utilisation d'un indicateur "partiel" et "non consolidé", à la place du "Nodu", indicateur de suivi du plan Ecophyto basé sur le nombre de doses-unités.
Avec AFP.
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