Le ministre français des Transports Clément Beaune souhaite "l'instauration d'un tarif minimum du billet d'avion" en Europe afin de "lutter contre le dumping social et environnemental".
©ysn Benz/Pixabay
Environnement

L'aérien français "fermement opposé" à une nouvelle taxe

Le transport aérien français est "fermement opposé" à une nouvelle taxe favorisant les moyens de transport les moins polluants, et souhaite à tout le moins qu'elle soit fléchée vers la décarbonation du secteur, a indiqué lundi son chef de file.

"Inutile de vous dire que nous sommes fermement opposés à cette taxe, qui n'a fait l'objet d'aucune concertation", a déclaré Pascal de Izaguirre, président de la Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers (Fnam) sur BFM Business.

Mardi dernier, le ministre délégué aux Transports Clément Beaune avait répété que taxer les moyens de transport les plus émetteurs de CO2 permettrait d'encourager un report notamment vers le train et d'investir davantage dans la transition écologique.

Lors de l'université d'été du Medef, le ministre avait confirmé que le prochain projet de loi de finances comprendrait des taxes sur les sociétés d'autoroute et les billets d'avion. Cet alourdissement de la fiscalité "se surajoute au projet d'augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d'avion", et augure d'une nouvelle augmentation des prix des billets, a ajouté M. de Izaguirre, également PDG de la compagnie Corsair.

Le transport aérien "supporte déjà énormément de taxes et de redevances, contrairement à ce qui est dit", a-t-il lancé. Sur le prix d'un billet pour des liaisons intérieures françaises ou européennes, "il y a pratiquement la moitié déjà de taxes et de redevances", a affirmé le président de la Fnam, tout en assurant que les marges du secteur restaient "extrêmement faibles" malgré la reprise de l'activité et des tarifs ayant fortement gonflé après la crise sanitaire.

Décarboner le secteur

"Si nouvelles taxes il y a (...) sur le transport aérien, elles doivent être fléchées vers la décarbonation du transport aérien, et pas pour financer (...) la SNCF", a plaidé M. de Izaguirre, en rappelant que son secteur s'était engagé à zéro émission nette de CO2 à l'horizon 2050, ce qui nécessitera des investissements massifs en matériel et en carburants d'origine non fossile.

La semaine dernière, M. Beaune a dit que la hausse des taxes allait "financer aussi les 300 millions d'euros par an que met dans la filière aéronautique l'Etat pour financer les carburants durables (et) l'avion vert de demain".

Avec AFP.

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