Inauguration de la Maison du Zéro Déchet. Paris, 1er juillet 2017.
©Denis Meyer/Hans Lucas
Environnement

La Maison du Zéro Déchet : un lieu d’initiation vers une consommation plus responsable

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Depuis plus de six ans, la Maison du Zéro Déchet sensibilise et donne aux citoyens et citoyennes les outils nécessaires pour leur permettre de réduire les déchets et le gaspillage à différentes échelles.

Située au cœur du 12ème arrondissement de Paris, la Maison du Zéro Déchet s’impose comme un havre d'inspiration pour les personnes désireuses de réduire leur empreinte environnementale. Une initiative unique dont l’objectif est clair : offrir aux Parisiens et aux visiteurs du monde entier un lieu d'apprentissage, de sensibilisation et d’innovation.

Six ans d’aventure

C’est en 2016 qu’émerge la genèse de ce projet pas comme les autres. À l’époque, l’association Zero Waste France y organise le premier festival Zero Waste, avec pour ambition de rassembler l’ensemble des protagonistes de la démarche zéro déchet, ainsi que les citoyens et les acteurs publics et associatifs désireux de s'engager dans cette démarche. "C’est durant ce rassemblement qu’est née l’idée d’un lieu où l’on puisse à la fois sensibiliser mais aussi réunir ces outils, ces objets, ces consommables qui permettent de passer à la démarche zéro déchet", indique Thomas Roussel-Therry, président du conseil d’administration au sein de La Maison du Zéro Déchet.

Finalement, c’est un an plus tard, en juillet 2017, que le projet se concrétise, avec l’ouverture d’un premier lieu dans le 18ème arrondissement. "À ce moment-là, c'était une toute petite échoppe avec quelques rayonnages, des bureaux dans l’arrière-boutique et des ateliers de fabrication qui se tenaient au milieu de la boutique", se remémore-t-il.

Une montée en puissance

Après trois ans d’existence, La Maison du Zéro Déchet déménage en 2020, et prend ses quartiers au sein de l’ancienne caserne de Reuilly, dans le 12ème arrondissement. Un nouvel emplacement synonyme de gap important pour le lieu associatif, qui a pu multiplier sa superficie par six et ainsi continuer de développer ses activités. "Aujourd’hui, nous avons une boutique, un café associatif dans lequel nous ne servons que des produits consignés, un espace d’événementiel dans lequel on organise des conférences, des évènements, des projections, etc."

Réunion de l’écosystème 

Désireuse de faire de ce lieu un véritable temple du zéro déchet, La Maison du Zéro Déchet a également ouvert la porte à l’ensemble des acteurs de son écosystème, puisqu’elle héberge plusieurs associations partenaires, parmi lesquelles Zero Waste France, Zero Waste Paris, le Réseau consigne ainsi qu’une partie des équipes de Surfrider Foundation.

"La Maison du Zéro Déchet, c'est un tiers-lieu, dans le sens où l’on réunit dans un seul endroit toutes les initiatives, tous les projets et toutes les personnes qui souhaitent s'engager dans une démarche zéro déchet", explique Thomas Roussel-Therry. "Et nous, notre identité propre, c’est vraiment la question des comportements individuels. Chacun doit faire sa part, oui, mais chacun doit aussi être mis en capacité de faire sa part. Donc en étant un espace qui accueille de manière totalement ouverte toutes les personnes qui souhaitent s'engager, on permet à chacun, à son niveau, de faire sa part en n’oubliant pas que c'est aussi au niveau des politiques publiques et des actions des entreprises que le changement se fera."

Des actes concrets

D’ailleurs, si ce lieu associatif s’évertue à sensibiliser le grand public au zéro déchet, il met également un point d’orgue à la mise en œuvre des grands principes de cette thématique au sein de son enceinte, et ce par l’intermédiaire de "la règle des cinq R". 

La première d’entre elles est de refuser : "le but est de se demander s’il s’agit réellement d’un achat utile. Si on n’en a pas réellement besoin, alors on refuse."

La seconde, c’est de réparer : "nous favorisons la réparation de nos outils et de nos ustensiles, plutôt que le rachat". 

La troisième est la réutilisation. "Cette règle est essentielle parce qu’elle est à la base du projet de notre nouvelle installation. On a travaillé exclusivement avec des matériaux de récupération. On n'a rien acheté de neuf, mais intégralement travaillé sur le réemploi, l'adaptation de produits existants à nos nouveaux besoins, etc."

La quatrième règle concerne le recyclage : "nous avons disposé des poubelles de recyclage dans la maison du Zéro Déchet pour inciter tout le monde, nous, utilisateurs de la maison, mais aussi les usagers à bien trier leurs déchets."

Enfin, la cinquième a trait au fait de "rendre à la terre" : "on a installé un compost qui est partagé avec les acteurs de l'écosystème et certains bénévoles."

Une implication des parties prenantes

Une philosophie appliquée au quotidien par l’ensemble des membres de l’équipe de La Maison du Zéro Déchet, ainsi que par ses bénévoles, qui occupent une place fondamentale au sein de ce projet. De l’animation de la boutique à la mise en œuvre d’ateliers do it yourself, ces derniers "sont un rouage essentiel du bon fonctionnement de l’association", rappelle Thomas Roussel-Therry.

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