À l'occasion de la COP24, qui suit son cours à Katowice en Pologne, plusieurs organisations dont Stamp Out Poverty et WWF publient un rapport dans lequel elles suggèrent d'appliquer le principe du pollueur-payeur aux entreprises d'énergies fossiles. Celles-ci devraient ainsi s'acquitter à la source d'une Taxe pour les dommages climatiques, qui serait reversée au Fonds vert pour le climat, mécanisme financier de l'Organisation des Nations unies. La taxe porterait sur l'extraction de pétrole, de charbon et de gaz.
"Il y a un prix à payer pour réchauffer la planète et, à ce jour, l’industrie des combustibles fossiles a quitté la table sans payer la facture", déplore la coalition. "La Taxe pour les dommages climatiques s’attaque à l’injustice causée par les gros producteurs de charbon, de pétrole et de gaz qui génèrent des millions de dollars de profit et qui font payer le coût réel de leurs produits aux pauvres, confrontés aux pires impacts du changement climatique", précise Stamp Out Poverty.
Reporterre, qui relaie ce rapport, explique que les recettes potentielles liées à cette taxe "sont estimées à 300 milliards de dollars par an" et que l'objectif est que "les pays puissent y avoir accès rapidement en cas de dévastation".