Des négociations climat sous l'égide de l'ONU s'ouvrent lundi en Allemagne, avec tous les yeux tournés vers le président émirati de la prochaine COP à Dubaï, Sultan al-Jaber.
©robertwcoy/Shutterstock
Environnement

La France va viser une baisse de 40 % des énergies fossiles d'ici 2030

Cet objectif sera inscrit dans la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), qui définit la stratégie énergétique du pays sur dix ans et dont la présentation aura lieu mardi 27 novembre. 

Dans un entretien accordé à Libération, le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, a annoncé jeudi 22 novembre une baisse de 40 % de la consommation d’énergies fossiles d’ici 2030, contre les 30 % jusqu'alors prévus par la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte. L'atteinte de ce nouvel objectif, qui sera inscrit dans la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) à paraître mardi, devra notamment être rendue possible par des efforts consentis dans les secteurs des transports et du logement, parmi les principaux postes d'émissions de gaz à effet de serre. 

Pour ce faire, le ministre compte notamment sur une "une mutation profonde du secteur automobile vers les voitures électriques et hybrides électriques rechargeables", avec en ligne de mire une multiplication par cinq des ventes d'électriques neuves d'ici 2022, ou le déploiement de nouvelles mesures pour accompagner les Français dans la rénovation thermique de leur logement. 

François de Rugy évoque également des "trajectoires chiffrées" concernant les énergies renouvelables, dont la part dans la production d'électricité devra atteindre 40 % à l'horizon 2030. A cette échéance, le gaz renouvelable devra quant à lui représenter 10 % de la consommation de gaz, contre 0,1 aujourd'hui. "Cela implique de construire des méthaniseurs, ces unités de production de gaz à partir de déchets verts ou agricoles. Par ailleurs, nous prévoyons 38 % de chaleur renouvelable. Et 15 % de carburants non fossiles dans la consommation finale de carburant", explique-t-il. La part du nucléaire dans la production d'électricité, enfin, devra être ramenée à 50 % d'ici 2035.