Ceta : Hulot et Macron en désaccord
Ce lundi, Nicolas Hulot, ex-ministre de la Transition écologique, a appelé les parlementaires à avoir "le courage de dire non" au traité de libre-échange UE-Canada (Ceta). Celui-ci devait être soumis au vote de l'Assemblée le lendemain. Dans une lettre ouverte publiée sur le site de Franceinfo, Nicolas Hulot écrit : "Demain, chacun de vous aura plus de pouvoir que tous les ministres de l'Écologie réunis. Demain, chacun de vous sera libre de voter contre la ratification du Ceta et exiger ainsi la réouverture des négociations".
Le président Emmanuel Macron a aussitôt répliqué, indiquant avoir "lu la tribune" de son ancien ministre : "Je crois que le véritable idéalisme consiste toujours à regarder le réel", soulignant que Nicolas Hulot s'était "battu pour améliorer" le texte de l'accord lorsqu'il siégeait au gouvernement. Toutefois, la président a souligné qu'"il fallait le dire quand on était en responsabilité", défendant que l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, irait "dans le bon sens", tout en réaffirmant la nécessité de s'assurer qu'il soit "bien mis en œuvre".
Enfin, le mardi 23 juillet, l'Assemblée a approuvé le Ceta par 266 voix contre 213. Au sein de la République en marche, 52 se sont abstenus et 9 ont voté contre.
Feuilleton De Rugy : l'enquête du gouvernement dédouane l'ex-ministre
L'enquête du gouvernement, publiée mardi matin, sur les travaux dans le logement de fonction de François de Rugy a, dans l'ensemble, validé les dépenses engagées par l'ancien ministre de la Transition écologique.
Cette inspection a passé au crible les travaux entrepris fin 2018 pour 64 523 euros à l'Hôtel de Roquelaure, où le ministre de la Transition écologique a ses quartiers. Le rapport de l'enquête souligne notamment "qu'aucune rénovation importante" n'avait été réalisée "depuis 2009 et même depuis 2003" et qu'en ce sens, le "relatif état d'usure des revêtements dans certaines pièces pouvait justifier la réalisation des travaux". Le rapport affirme aussi que "les règles de la commande publique ont été globalement respectées" et que certaines "dépenses d'équipements et d'ameublement (...) ont été ajustées à la baisse".
Greta Thunberg en France : prix Liberté et Assemblée nationale
L'égérie suédoise de la lutte climatique Greta Thunberg a reçu dimanche le Prix Liberté 2019 à Caen en présence de vétérans du Débarquement de Normandie. "Très reconnaissante", l'adolescente de 16 ans a annoncé qu'elle donnerait les 25 000 euros du prix à quatre organisations œuvrant "pour la justice climatique et aidant des habitants du Sud de la planète qui sont déjà affectés par l'urgence climatique et écologique."
La jeune fille était également attendue à l'Assemblée nationale le 23 juillet : "Vous n'êtes pas obligés de nous écouter, nous ne sommes que des enfants après tout". Alors que plusieurs personnalités politiques ont exprimé leur désaccord vis-à-vis de la jeune fille et de ce qu'elle représente, la militante a répondu par l'ironie aux attaques mettant en cause sa légitimité à incarner le combat contre le réchauffement climatique : "Certains ont choisi de ne pas venir ici aujourd'hui, certains ont choisi de ne pas nous écouter", a-t-elle déclaré face à l'Assemblée. "C'est très bien. Vous n'êtes pas obligés de nous écouter, nous ne sommes que des enfants après tout. Mais vous devez écouter la science. C'est tout ce que nous demandons : unissez-vous derrière la science", a-t-elle ajouté, renvoyant à la lecture du dernier rapport alarmant du Giec.
La canicule a fait transpirer la France
La canicule a étouffé les Français toute la semaine et les températures ont flirté avec les 40 degrés sur une grande partie du pays. Face à cette vague de chaleur, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a déclaré l'alerte rouge mercredi 24 juillet, pour la deuxième fois depuis le début de l'été.
De telles températures font tourner les climatiseurs à plein régime. Certaines communes ont opté pour des tuyaux d'eau glacée sous terre pour rafraîchir leur ville. Ces "réseaux de froid urbain", pour l'heure utilisés pour les lieux publics, bibliothèques, mairies, centres commerciaux, pourraient être un système alternatif à la climatisation classique, moins néfaste pour l'environnement.
La mer Méditerranée, la plus polluée d'Europe
La Méditerranée est la mer la plus polluée d'Europe, a-t-on appris mercredi d'un rapport de l'Ifremer.
En effet, l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) a mené, entre 1994 et 2017, une vaste étude de suivi des déchets marins méditerranéens : "Si la quantité de déchets marins en Méditerranée fluctue chaque année, elle affiche néanmoins une augmentation globale depuis 2009", annonce dans un communiqué l'institut basé à Brest, relevant la présence de sacs et bouteilles plastiques, canettes métalliques et emballages alimentaires, cordes synthétiques et filets de pêche ou encore vêtements.
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