Les zones urbaines abritent plus de la moitié de la population de la planète. CDP, une ONG collectant des données d'impact environnemental divulguées par des entreprises, villes et États, a trouvé que sur 800 villes, 43 % n'ont pas de plan pour s'adapter aux défis que pose le changement climatique. Avec la croissance urbaine, CDP estime que d'ici 2030 environ 400 millions de personnes vivront dans des villes mal préparées à cette menace. "L'urgence d'agir avec des mesures adaptées pour la sécurité de ces citoyens, est aggravée par (la croissance de la population urbaine)", a dit Mirjam Wolfrum, responsable de CDP pour l'Europe.
Inondations, chaleur, pluies menacent les villes
Les cinq plus grandes menaces sont les inondations, les vagues de chaleur, les pluies torrentielles, les pics de chaleur et la sècheresse, selon elle, en n'oubliant pas aussi la pollution de l'air. Parmi les villes recensées dans le rapport, certaines tentent de s'adapter en plantant des arbres (20 %), en cartographiant les zones inondables (18 %) et en développant des plans de gestion de crise (14 %). Certaines étudient aussi les moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre (produit à 70 % dans les villes), en augmentant par exemple l'utilisation d'énergies renouvelables.
Selon l'accord de Paris sur le climat en 2015, les pays s'engagent à des mesures pour limiter le réchauffement climatique à 2 degrés Celsius. Depuis, on a enregistré des années parmi les plus chaudes, et de sévères évènements climatiques ont frappé des communautés à travers le globe. Mais certaines localités ont décidé d'agir plus radicalement que les pays signataires de l'accord de Paris, selon CDP. Comme le comté de Santa Fé aux États-Unis, le grand Manchester au Royaume-Uni et Penambang en Malaisie. Le nombre de villes participant au rapport annuel de CDP est aussi à la hausse. Elles étaient 812 en 2020, contre 48 pour la première étude en 2011. Les villes "paient déjà des milliards pour affronter les changements dus au climat et voient la somme augmenter", dit-elle. Elles ont aussi du mal à financer ces plans, selon CDP, un quart d'entre elles disant manquer d'argent pour passer à l'action. Trois-quart des villes du rapport attendent des fonds et des innovations du secteur privé.
Selon la Banque mondiale, le coût annuel moyen des dommages causés par les évènements climatiques et autres désastres dans les villes s'élevait à 314 milliards de dollars en 2015. Il atteindrait 415 milliards en 2030.
Avec AFP.
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