A l'échelle nationale, la consommation d'eau diminue depuis 25 ans.
©Jonathan Kemper /Unsplash
Environnement

25 ans d’eau douce en France : moins de prélèvements mais des besoins toujours croissants

Alors que l’eau se raréfie et que les sécheresses s’enchainent année après année en France, le SDES (Service des données et études statistiques) a étudié la consommation française d’eau douce sur 25 ans. Les prélèvements se sont réduits, mais les besoins pour produire de l'électricité restent élevés.

"En 2020, 30,4 milliards de m3 d’eau douce ont été prélevés en France, dont 80 % en eau de surface (rivières, lacs…), explique un rapport du SDES (Service des données et études statistiques) paru ce mois de juin. L’eau potable et l’irrigation de l’agriculture s’élèvent respectivement à 18 % et 11 % des prélèvements. Le SDES souligne que l’eau est renouvelable mais pas inépuisable.

Des prélèvements de plus en plus réduits

La population française a gagné 10 millions de personnes en 20 ans, mais la consommation individuelle d’eau douce a baissé de 20 %. Les efforts réalisés par l’ensemble des industries font que "les volumes prélevés par habitant ont diminué plus fortement, passant de 103 m3/habitant en 2003 à 82 m3/hab en 2020". Depuis 2008 cependant, les chiffres nationaux de l'agriculture grimpent et représentent 1 milliard de mètres cubes supplémentaires cette même année.

Pour la consommation d’eau potable, Les Français boivent 13 % d’eau en moins depuis 20 ans. Elle ne provient pas des eaux de surfaces, mais des sources souterraines. La région Auvergne Rhône-Alpes est le principal lieu des prélèvements en France, avec de nombreuses sources d'eaux minérales. 

carte des prélèvements en eau douce

Les centrales électriques demandent beaucoup

Selon le SDES, "le refroidissement des centrales de production d’électricité représente 44,7 % du total des prélèvements" depuis un quart de siècle. Bien que les besoins pour cette industrie baissent de 2 % par année depuis 2005 et que l'eau utilisée soit ensuite rejetée, les réacteurs nucléaires constituent la plus forte part des prélèvements d’eau douce en milieux naturels. Malgré la fermeture des sites CNPE (Centrale nucléaire de production d’électricité) du Bugey et de Fessenheim, il faudrait actuellement 16 milliards de m3 par an pour refroidir les centrales électriques. En 2022, le réseau pour le transport électrique français (RTE) affirmait qu'il faudrait "gérer différemment le stock hydraulique" à l'avenir.

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