Depuis 2022, la jeune pousse nantaise Underdog s’attelle à donner une seconde vie aux appareils de gros électroménager. Avec une équipe qui s’est étoffée pour atteindre 45 salariés, l’entreprise continue de monter en puissance.
Pour accélérer son développement, elle vient de boucler une seconde levée de fonds de 7 millions d’euros. Une somme qui doit lui permettre de franchir un cap et d’élargir son empreinte sur le marché du reconditionné. Rencontre avec Claire Bretton, cofondatrice et CEO d’Underdog, pour décrypter les ambitions de cette nouvelle étape.
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Est-ce que vous pouvez nous présenter Underdog en quelques mots ?
Underdog, c’est un spécialiste du reconditionnement de gros électroménager. Concrètement, nous récupérons des frigos, lave-linge, sèche-linge ou encore lave-vaisselle défectueux, que nous réparons dans notre usine à Nantes.
Nos équipes de techniciens et d’opérateurs diagnostiquent les pannes, remplacent les pièces d’usure, nettoient chaque appareil en profondeur, puis le prennent en photo avant sa mise en vente sur notre site. On y retrouve toutes les catégories de gros électroménager, avec des prix en moyenne 30 % plus bas que le neuf, une garantie de 2 ans, et une livraison-installation partout en France.
L’idée derrière ça, c’est d’encourager les Français à choisir le reconditionné en leur offrant une expérience d’achat aussi simple et fiable que pour un produit neuf.
Il y a un énorme gaspillage dans ce secteur. Chaque année, en France, 10 millions d’appareils de gros électroménager sont jetés, et moins de 3 % sont reconditionnés. C’est un vrai problème, à la fois économique et écologique.
Pourquoi avoir choisi de vous spécialiser dans le gros électroménager ?
Il y a un énorme gaspillage dans ce secteur. Chaque année, en France, 10 millions d’appareils de gros électroménager sont jetés, et moins de 3 % sont reconditionnés. C’est un vrai problème, à la fois économique et écologique.
Pour vous donner une idée de l’impact environnemental : un lave-linge neuf représente 300 kg d’équivalent CO₂, contre seulement 18 kg pour un modèle reconditionné, selon les chiffres de l’ADEME. On réduit donc l’empreinte carbone par six en optant pour du reconditionné. C’est cette prise de conscience qui nous a poussés à agir dans ce domaine.
Comment récupérez-vous les machines que vous reconditionnez ?
Nous travaillons principalement en BtoB, avec des partenaires qui disposent de stocks de produits défectueux. Cela inclut des transporteurs, des enseignes de gros électroménager et des marques. Nous nous fournissons quasi exclusivement auprès de ces acteurs.
Nous avons aussi un peu de collecte à domicile à Nantes, mais cela reste marginal par rapport à nos autres sources d’approvisionnement.
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Vous venez de boucler une levée de fonds de 7 millions d’euros. Pouvez-vous nous en dire plus sur l’objectif de cette dernière ?
Cette levée de fonds de 7 millions d’euros va nous permettre de monter en puissance. Aujourd’hui, nous reconditionnons environ 700 machines par mois dans notre site de Nantes, et notre objectif est d’atteindre au moins 1 500 d’ici la fin de l’année. À plus long terme, nous voulons dupliquer notre modèle et ouvrir trois nouveaux sites en France d’ici 2027.
Quels investisseurs ont participé à cette levée de fonds ?
Pour ce tour de table, nous avons choisi des investisseurs qui partagent notre vision. BNP Paribas a mené l’investissement, aux côtés du fonds de venture capital Serena. Nous avons également été soutenus par trois de nos partenaires historiques : Daphni, Sistafund et Founders Future, qui nous accompagnent depuis le début.