Photo de l'équipe de Miimosa.
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Entreprises

Miimosa : le financement participatif au service de la transition agricole

Voilà près d’une dizaine d’années que le marché du financement participatif a émergé en France. S’il a connu une croissance exponentielle, il n’allouait que très peu de place aux projets agricoles. Fort de constat, Florian Breton a créé Miimosa, la première plateforme de financement participatif dédiée à l’agriculture et l’alimentation durables, en 2015.

Petit fils de viticulteur, Florian Breton crée Miimosa en 2015 avec un objectif principal : accompagner les agriculteurs dans les enjeux de transition agricole, alimentaire et énergétique auxquels ils font face. Il décide alors de lancer une plateforme de financement participatif dans le secteur agricole et alimentaire, afin de permettre à des particuliers ainsi qu’à des personnes morales de prendre part à la création ou au développement de projets écoresponsables.

Pour participer financièrement au développement d’un projet, deux outils de financement sont possibles. Premièrement, le don avec contrepartie, qui permet au particulier d’obtenir une contrepartie en échange de sa contribution : "C’est un outil qui s’adresse assez bien à des petites et moyennes exploitations diversifiées, qui sont dans un processus de transition agricole ou économique, par exemple avec la vente à la ferme, l’agritourisme…", explique Sophie Cucheval, directrice des opérations chez Miimosa. Baptisé prêt rémunéré, le second outil de financement permet quant à lui d’être remboursé du capital investi dans un projet, avec un taux d’intérêt en plus, généralement compris entre 3 et 7 %. "Cet outil permet d’accompagner des exploitations sur des projets un peu plus importants en termes de montants : entre 15 000 et 1 million d’euros. On va pouvoir faire intervenir des citoyens, mais également des personnes morales et des entreprises dans les projets", précise-t-elle. Maraîchers, céréaliers, éleveurs, entrepreneurs… Qu’elles soient liées à la production agricole ou à la transformation alimentaire, toutes les filières sont représentées sur la plateforme. 

Sortir de l’isolement

En 5 ans, Miimosa est devenu le leader du financement participatif dans le secteur agricole et alimentaire. La plateforme a accompagné plus de 3000 projets, et recensé plus de 220 000 personnes participantes. Au total, plus de 30 millions d’euros ont été récoltés. Un chiffre conséquent soit, mais qui a vocation à gonfler. "C’est un chiffre qui est intéressant puisque ces trente millions d’euros ont été investis par des citoyens, mais également par nos partenaires au service de la transition agricole, alimentaire des exploitations françaises. Nous continuons à développer l’activité", poursuit Sophie Cucheval. 

Capture d'écran du site Miimosa
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Si les chiffres témoignent d’un réel engouement, la plateforme connaît également un succès d’estime, de la part des porteurs de projet notamment. "On a un outil qui est inclusif, ce qui signifie que, pour le don comme pour le prêt, vous avez plusieurs de dizaines, voire centaines d’épargnants qui sont derrière votre projet et qui le suivent. Quand vous avez 100, 200 personnes qui contribuent à votre projet, qui vous laissent des commentaires, ça donne envie de continuer à faire ce que vous faites, et ça vous sort aussi d’une certaine forme d’isolement."

Une crise « moteur » de la transition ?

Le contexte actuel de crise sanitaire semble avoir donné à certains l’envie d’accélérer leur transition écologique, et la plateforme en a ressenti les effets. Durant la deuxième semaine de confinement, Miimosa a enregistré un record d’audience et de contribution sur son site Internet depuis plus d’un an. Une augmentation qui se traduit par l’explosion des circuits courts, mais également par une prise de conscience économique. "De nombreuses entreprises se rendent comptent que le fait d’avoir un business éthique rend aussi plus résilient et plus performant. Je pense qu’il y a eu une prise de conscience et que cette crise a permis de s’en rendre compte. Après, il s’agit de faire en sorte que ce soit durable", précise Sophie Cucheval. La plateforme poursuit aujourd’hui son travail de pédagogie auprès des citoyens, des consommateurs, sur le financement de projets agricoles locaux et durables, mais aussi côté entreprises en essayant d’accompagner les grandes intentions et de les incarner dans des projets concrets.

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