Marie-Astrid Raoult, directrice de la Fondation Carrefour.
©Gilles Arbwick
DOSSIER PARTENAIRE

Fondation Carrefour : 20 ans d’engagement pour la transition

La Fondation Carrefour s'engage en faveur de la transition alimentaire solidaire en soutenant des projets axés sur l'anti-gaspillage solidaire, l'agriculture durable et solidaire, et/ou l'engagement sociétal. ID vous propose un dossier spécial publié à l'occasion de ses 20 ans : retour sur l’action de cette Fondation avec Marie-Astrid Raoult, sa directrice.

Comment est née la Fondation Carrefour et quel est son engagement ? 

La Fondation Carrefour a été fondée il y a vingt ans, animée par un fil rouge : l’accès à l'alimentation. Un engagement qui va de pair avec l’activité du groupe Carrefour. Parmi les premières fondations d’entreprises à avoir vu le jour, elle s’est très rapidement associée à des acteurs associatifs variés en finançant plus de 1 000 projets à travers le monde depuis sa création (culture, sport, éducation, insertion professionnelle, alimentation mais aussi l’aide d’urgence).      

C'est toujours ce fil rouge de l'alimentation en faveur des populations défavorisées que suit la Fondation aujourd’hui ?

Oui, depuis trois ans, notre Fondation a décidé de concentrer sa mission d’intérêt général autour de la transition alimentaire solidaire pour contribuer à la démultiplication d’un changement durable des pratiques alimentaires.

Cette nouvelle direction a été validée par notre conseil d'administration, composé de membres fondateurs, d’une représentante du personnel du Groupe et de personnalités qualifiées suite à la prise d’engagements du Groupe Carrefour : avec le programme Act for Food.

Quels sont les programmes et les projets marquants de la Fondation ? 

Les projets soutenus par la Fondation se retrouvent dans trois programmes portés tous trois par un socle social essentiel. Nous intervenons à l’amorçage des projets comme lors de changements d’échelle sur le territoire français et dans les pays intégrés du groupe Carrefour (Espagne, Brésil, Argentine, Taïwan, Pologne, Roumanie, Belgique et Italie). 

En 2019, 38 % des projets soutenus ont concerné l’agriculture durable et solidaire. Nous accompagnons autant des initiatives de conversion au bio que les nouvelles formes d’agriculture telles que l’agro-écologie ou l’agriculture urbaine génératrices de lien social et qui prônent la préservation de l’environnement. Parmi nos partenaires emblématiques, je pourrais évoquer le Réseau Cocagne, actif dans toute la France via ses jardins maraîchers bio qui emploient des personnes en réinsertion et proposent des paniers de légumes autant accessibles à des budgets aisés comme plus modestes.       

Depuis ses débuts, la Fondation a répondu présente lors de catastrophes environnementales ou sociales dans le monde. 

La lutte anti-gaspillage est notre deuxième pilier (34 % des projets soutenus en 2019). Notre attention se porte sur des projets de revalorisation et de transformation d’invendus alimentaires. Par exemple, à Nantes, l’association Handicap Travail Solidarité œuvre pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes en situation de handicap. Depuis 2018, nous accompagnons le projet SoliFoodWaste qui résonne avec la vocation de la Fondation : créer une filière de réduction du gaspillage alimentaire en créant de l’emploi pour ces populations souvent marginalisées.       

Notre dernier axe est l’engagement sociétal (28 % des projets soutenus en 2019) en faveur de la santé et la sécurité alimentaire. Nous soutenons ainsi la recherche scientifique afin de mieux comprendre les enjeux et les effets de l’alimentation sur le corps humain (Fédération pour la Recherche sur le Cerveau, Gustave Roussy…). Nous épaulons également des projets citoyens (Ticket for Change, Latitudes, Makesense…) qui relèvent les grands défis sociaux et environnementaux d’aujourd’hui.

Enfin, depuis ses débuts, la Fondation a répondu présente lors de catastrophes environnementales ou sociales dans le monde. En 20 ans, c’est plus de 15 millions d’euros qui ont servi pour l’aide humanitaire. La dernière en date fut l’envoi de 40 tonnes de nourriture au Liban suite à l’explosion du port de Beyrouth.

Retrouvez l'ensemble de notre dossier sur la transition alimentaire solidaire par ici !

Quel impact a aujourd’hui la crise sanitaire sur votre engagement ? 

D’une certaine manière, la crise sanitaire que nous traversons a confirmé notre intuition, qui je pense, est partagée par un grand nombre de personnes… La sécurité alimentaire est la clé pour qu’une société puisse fonctionner. Face à l’interruption soudaine de la chaîne d’alimentation solidaire, les différents acteurs économiques et sociaux ont dû réunir leurs connaissances, leurs ressources et leurs forces pour subvenir aux besoins des plus précaires. L’enjeu aujourd’hui est de réussir à distribuer équitablement et de manière raisonnée les ressources alimentaires disponibles. Les apprentissages de la crise doivent nous servir à réfléchir à des modèles différents, c’est un sujet sur lequel nous échangeons quotidiennement avec nos partenaires ou nos pairs.    

Cette crise a renforcé ce pour quoi tous ces acteurs se battent et nous y compris. Nous sommes un levier de tout cela, nous cherchons à donner accès à une alimentation pour tous et cela passe par une transition alimentaire solidaire.

Pensez-vous que la crise actuelle va donner encore plus d’ampleur et de sens à votre engagement ?

Je pense qu'il y a quelques années, quand nous avons décidé de soutenir cette cible de projets axés sur la transition alimentaire, nous ne nous sommes pas trompés parce qu'aujourd'hui la réalité est là. C'est toujours dur de faire changer un monde, mais nous y croyons. Pendant le confinement nous avons consommé plus proche de nous, nous avons consommé différemment. Cette crise a renforcé ce pour quoi tous ces acteurs se battent et nous y compris. Nous sommes un levier de tout cela, nous cherchons à donner accès à une alimentation pour tous et cela passe par une transition alimentaire solidaire.

Nous sommes fiers de voir tous ces projets accompagnés avoir une telle ampleur aujourd'hui dans l'économie sociale et solidaire, j'ai une équipe mobilisée avec une ambition extraordinaire.

Pouvez-vous expliquer concrètement comment se passe votre accompagnement auprès des différents projets ?

C'est  un véritable échange avec les porteurs de projets, nous ne sommes pas qu'un financeur ! Aujourd'hui l'accompagnement se fait de A à Z. Nous ne nous engageons pas sur un soutien pluriannuel de prime abord. Ce principe varie selon les projets, notamment en agriculture qui requiert un développement plus long. Il nous arrive alors de nous engager sur une durée d'un an, de deux ans, voire davantage avec certains partenaires historiques. Nous pouvons nous retrouver à plusieurs étapes de leurs vies associatives, comme l'Agence du Don en Nature. La Fondation compte parmi les membres fondateurs de l’association. Dernièrement, elle a décidé d'interner sa logistique en créant un entrepôt-école dans les Hauts-de-France. Les soutenir dans ce nouveau projet ambitieux nous a semblé évident.

Je pense que notre force tient dans notre agilité, notre bon sens et notre souhait profond de promouvoir les projets innovants à impact social positif.    

En partenariat avec la Fondation Carrefour

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