Hugues Vidor, président de l'Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire.
Bertrand GUAY/AFP
Entreprises

ESS : le secteur réclame un milliard d'euros d'aides pour sa relance

Ce mardi 20 octobre, l'Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire (Udes) a réclamé aux autorités une aide d'un milliard d'euros pour son secteur dans le cadre du plan de relance. Le gouvernement a initialement prévu une enveloppe de 400 millions. 

L'économie sociale et solidaire (ESS) veut un milliard d'euros pour se relancer. Ce 20 octobre 2020, l'Union des employeurs du secteur (Udes) a fait savoir par communiqué qu'elle souhaitait l'élargissement de l'enveloppe, initialement prévue à 400 millions par le gouvernement, dans le cadre du plan de relance. L'organisation réclame notamment la mise en place d'un "fonds d'investissement dédié et transversal doté en fonds propres d'un milliard d'euros piloté par la Caisse des dépôts". Parmi les 400 millions d'euros prévus, 300 doivent être effectivement confiés à la Caisse des dépôts, et les 100 restants à la banque publique BPIFrance. 

C'est quoi l'ESS ?

La filière a acquis son statut juridique avec la loi du 31 juillet 2014 relative à l'économie sociale et solidaire.

Elle désigne l'ensemble des entreprises d'utilité sociale, organisées sous forme de coopératives, mutuelles, associations ou fondations. Leur gestion est "démocratique et participative" : "Elles encadrent strictement l'utilisation des bénéfices qu'elles réalisent : le profit individuel est proscrit et les résultats sont réinvestis", selon le ministère de l'Economie

Entre 2010 et 2018, on doit à l'ESS la création de 71 100 emplois. 

L'ESS particulièrement exposée aux risques post-Covid

Particulièrement exposée aux conséquences économiques liées à la crise sanitaire, la filière dit avoir besoin de soutien. Selon Hugues Vidor, président de l'Udes, les différentes études sur le sujet dressent un tableau peu rassurant pour le secteur : un "climat mortifère", s'est-il inquiété lors d'une conférence de presse, en particulier pour les entreprises de nature associatives - qui emploient 1,8 millions de personnes sur les 2,4 millions de salariés que compte l'ESS. 

En effet, "33 % des entreprises associatives craignent de ne pas pouvoir maintenir leur effectif salarié", alors que "4000 associations risquent le dépôt de bilan", a-t-il ajouté. 

Soutien spécial au secteur médical 

Événementiel, culture, sport ou encore médico-social comptent parmi les secteurs les plus fragilisés. Et selon l'Udes, le dernier de la liste mérite un "soutien accru" alors que le dernier Ségur de la Santé en juillet l'a oublié. Le secteur médico-social devrait se voir attribuer 600 millions d'euros "minimum" afin de revaloriser les salaires des employés - contre 200 000 euros annoncés par le gouvernement. 

Plus largement, l'organisation patronale de l'ESS réclame aussi la prise en charge de l'activité partielle au-delà du 31 décembre - date maximale à laquelle le dispositif doit prendre fin -, ainsi que la suppression des charges sociales jusqu'en juin prochain. Enfin, l'Udes milite pour la création d'un "crédit d'impôt à l'innovation sociale".

Avec AFP.

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