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Cinq résolutions pour retourner au travail en mode durable

Effet de groupe, journées chargées, stress, négligence : au travail, les réflexes éco-responsables sont parfois mis à l'écart. Nos mauvaises habitudes ont pourtant leur lot d'impacts sur l'environnement. La rentrée 2018 n'est-elle pas l'occasion d'y remédier ? 

Achat de fournitures, déplacements, repas du midi, tri des déchets... Les leviers d'action pour une transition vers un quotidien plus durable au travail ne manquent pas. ID vous suggère quelques conseils bien pratiques afin d'aborder une rentrée plus soucieuse de son prochain que les précédentes.

1. Privilégier des transports plus doux

74 % de salariés en France font leur trajet vers le travail en voiture, et le plus souvent seuls. 11 % choisissent les transports en commun, 7 % y vont à pied, 4 % à moto ou en scooter et 3 % à vélo*. Alors qu'en France, les transports représentent un tiers des émissions de gaz à effet de serre, plusieurs questions à se poser : le moyen de transport que j'utilise est-il vraiment le plus durable ? Ne pourrais-je pas opter pour une solution tout aussi pratique et plus écologique que la voiture, comme les déplacements doux (marche, vélo), les transports en commun, l'autopartage ou le covoiturage ? Pourquoi n'utiliserais-je pas l'éco-comparateur de l'ADEME pour privilégier un des modes de transport moins polluant (cliquer pour agrandir) ?

©Capture écran éco-comparateur ADEME

Si je n'ai d'autre choix que d'utiliser ma voiture, ne pourrais-je pas proposer à un(e) ou plusieurs collègues de partager le trajet avec moi ? Au passage, il est préférable d'adopter une conduite souple, pas trop rapide, qui permettra notamment l'économie de carburant.

2. En finir avec le trio salade de pâtes/conservateurs/couverts en plastique

À l'heure de la pause déjeuner, l'option des plats cuisinés fait fureur auprès des Français : selon le site spécialisé Planetoscope, 22 kilos de plats cuisinés sont consommés chaque seconde en France. Cela représente 700 millions de kilos de plats préparés achetés chaque année... d'où un nombre d'emballages jetés très conséquent. Autre fait notoire, sur le plan de la santé, une étude scientifique publiée en février dernier établit un lien entre consommation de plats préparés par l'industrie et risque de cancer. Selon l'AFP, "les chercheurs se sont intéressés aux 'aliments ultratransformés', qui d'après eux 'contiennent souvent des quantités plus élevées en lipides, lipides saturés, sucres et sels ajoutés, ainsi qu'une plus faible densité en fibres et vitamines'. (...) Leur conclusion: 'La consommation d'aliments ultratransformés a été associée avec un risque global plus élevé de cancer" (accru de 6 à 18 %) "et de cancer du sein' (accru de 2 à 22 %)."

Et si on s'en passait ? Un autre choix possible : dévorer un repas fait-maison préparé la veille ou durant le week-end, apporté dans un contenant en verre et accompagné de couverts en inox réutilisables : une solution moins chère, "zéro déchet" ou presque, et qui rend plus fier puisqu'elle implique le fait de cuisiner et de savoir anticiper sa semaine. Mais faute de temps, elle n'est pas toujours la plus prisée : on opte alors par exemple pour la cantine de son lieu de travail, lorsqu'il y en a une. Et on y gaspille en moyenne entre 150 et 200 grammes de nourriture à chaque repas*. Mieux vaut privilégier des portions raisonnables, ne pas prendre de pain inutilement et demander un doggy bag si l'on a des restes. Dernière alternative : l'achat d'un repas à l'extérieur. Une solution souvent plus onéreuse et génératrice de déchets. Pour diminuer son empreinte carbone lorsque l'on fait ce choix, autant se doter de ses propres couverts réutilisables et refuser ceux à usage unique - idem pour les sacs. Autant que possible, on a également à l'œil les enseignes favorisant les produits locaux (cliquer pour agrandir) :

©Gaël Nicolet

3. Cesser d'ignorer la poubelle de recyclage du bureau

Elle est là et nous fait presque de l'œil, mais nous l'oublions encore bien souvent au bureau. La poubelle de recyclage n'accueille qu'une partie des déchets qui auraient pu connaître un autre destin. Ceux-ci terminent aux ordures ménagères, par "facilité" ou parfois parce que nous ne savions pas où les jeter. Ne serait-il pas temps de réviser les symboles du recyclage ci-dessous ?

©Gaël Nicolet/ID

4. Passer un coup de balai dans son ordinateur 

Près de 46 % de la population française travaille dans un bureau, où l'on retrouve bien souvent... des ordinateurs. Ceux-ci dépensent de l'énergie : dans la consommation d'électricité d'une entreprise de bureau, la part des équipements informatiques s'élèverait d'ailleurs en moyenne à 21 %*. Pour limiter les dégâts, on éteint tout d'abord son ordinateur la nuit au lieu de le laisser en veille. Nos mails, le stockage de nos données et nos recherches en ligne pèsent également lourd sur l'environnement. Selon le site spécialisé Qu'est-ce-qu'on fait ?!, un salarié français émet en un an à cause de son utilisation numérique 360 kilos d'équivalent CO2. Mieux vaut penser à vider régulièrement le cache et l'historique de son ordinateur, à en prendre soin en ne le laissant pas constamment branché, à supprimer les mails qui s'accumulent, dont évidemment les spams et les mails lourds, à limiter les "réponses à tous", à ne pas ouvrir une vingtaine d'onglets en même temps, à se créer des listes de favoris...

Le saviez-vous ?  

Certaines polices d'écriture sont plus écologiques que d'autres : plus fines, elles permettent d'utiliser moins d'encre. Citons notamment Garamond, Ryman Eco et Century Gothic

5. Opter pour des fournitures éco-labellisées ou d'occasion

Depuis leur fabrication jusqu'à leur élimination, les fournitures de bureau ont des impacts sur la planète, rappelle l'ADEME, qui conseille de les choisir soigneusement en les préférant d'occasion (recycleries, Internet, vide-greniers...) ou en prêtant notamment attention aux logos environnementaux. Parmi les logos publics, l'Écolabel Européen garantit pour la papeterie l'utilisation "de fibres recyclées ou issues de forêts gérées durablement", la limitation de "la pollution de l’air et de l’eau lors de la fabrication" et de "certaines substances dangereuses pour la santé humaine". Du côté du matériel informatique, ce label assure que le produit est notamment "économe en énergie à l'usage" et "facilement recyclable et réparable". L'Écolabel Nordique offre également des garanties pour les papiers, les enveloppes, les outils d'écriture et le matériel informatique. Idem du côté du label allemand Ange Bleu pour la papeterie et le matériel informatique, tandis qu'Energy Star garantit un produit économe en énergie. Parmi les référentiels privés, on surveille NF Environnement pour les cahiers, les enveloppes, les outils d'écriture, les cartouches d'impression (limitation des substances dangereuses pour la santé humaine, facilité de réemploi...). Pour le papier spécifiquement, on se dirige vers FSC, Paper by Nature, PEFC, ou encore APUR : ce dernier garantit un produit contenant un taux de 50 à 100 % de fibres recyclées. 

*Source : Qu'est-ce-qu'on fait ?!, Infographie réalisée par Mathilde Frézouls et Anna Waldberg, en partenariat avec l'ADEME.  

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