En 2019, 10 % des exploitations françaises étaient engagées en bio.
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INFO PARTENAIRE

Alimentation : cette marque paie mieux les agriculteurs pour soutenir leur conversion bio

Le bio a de beaux jours devant lui ! L’année 2020, marquée par une crise sanitaire sans précédent, a placé l’alimentation au cœur des préoccupations des Français. La progression du bio s’inscrit dans une tendance générale à consommer différemment, qui s’est vue renforcée par les effets de la pandémie. Dans ce contexte, une marque alimentaire veut apporter sa pierre à l'édifice.

En 2020, plus de 9 Français sur 10 déclarent avoir consommé des produits biologiques, 13% en consomment même tous les jours, selon l’Agence Bio. En conséquence, de plus en plus d’agriculteurs se convertissent au bio : les surfaces agricoles bio ont doublé en France depuis cinq ans, selon le ministère de l’Agriculture.

Pourtant, la conversion au bio n’est pas un long fleuve tranquille. Lancée en 2018, la marque BioDemain a pour ambition d’aider les producteurs à changer de modèle en les accompagnant le temps de leur conversion. Ce processus peut prendre jusqu’à trois ans, le temps de nettoyer les sols de tous les pesticides. Rencontre et explications avec Maxime Durand, cofondateur de la marque BioDemain.

Comment fait un agriculteur pour se convertir au bio en France ? 

En France, la conversion biologique dure de deux ans, pour les cultures annuelles comme le blé ou les tomates, à trois ans pour les cultures pérennes, comme les exploitations arboricoles, les plus présentes en France. Pendant ces deux ou trois ans de conversion biologique, l'agriculteur prend en charge toutes les contraintes du bio (avec notamment une hausse des coûts de production et baisse des rendements) tout en ne bénéficiant pas du label rémunérateur.

C’est ainsi une période difficile pour l’exploitant qui doit encaisser trois ans de prise de risque et donc être solide financièrement. Cette contrainte en dissuade beaucoup de changer leur fonctionnement agricole.

Lorsqu’un producteur souhaite passer au bio, c’est un vrai changement de métier. Pour tout le volet technique, il existe plein d’accompagnements proposés par l’État qui sont un vrai soutien. En revanche, l’exploitation va perdre de l’argent pendant les trois ans de conversion et ça, c’est un problème. 

Il existe donc une vraie problématique financière pour passer au bio ?

Oui tout à fait. Car même s’il existe des aides à la conversion et au maintien au bio, elles sont clairement insuffisantes et elles viennent d’ailleurs de diminuer. Avec la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC) de l’Union Européenne, l’argent qui était réservé au label Agriculture Bio (le plus exigeant des "grands” labels) vient d’être aligné sur celui alloué au label HVE (Haute Valeur environnementale), un label moins engagé en faveur de l'agriculture raisonnée.

Comment aidez-vous les producteurs ? Quelle solution proposez-vous avec BioDemain

Lorsqu’un producteur souhaite passer au bio, c’est un vrai changement de métier. Pour tout le volet technique, il existe plein d’accompagnements proposés par l’État qui sont un vrai soutien. En revanche, l’exploitation va perdre de l’argent pendant les trois ans de conversion et ça, c’est un problème. 

C’est à ce moment que nous intervenons : nous rémunérons l’agriculteur au prix du bio pendant sa conversion et nous valorisons le produit final auprès du consommateur. Nous garantissons un prix juste et rémunérateur à nos agriculteurs, à hauteur des investissements fournis, puisque le prix bio est en moyenne 60% plus élevé qu’un prix conventionnel.

Nous faisons aussi beaucoup de pédagogie auprès des consommateurs, en leur expliquant que ce produit est en cours de labellisation et que la conversion au bio nous permet à tous d’aller vers une agriculture durable. Ce discours est finalement très engageant, il suffit d’acheter des bons produits du quotidien !

Qu’est ce que ça représente aujourd’hui ? 

J’ai lancé BioDemain en 2018 avec mon associé Stéphane Delebassé et nous avons commercialisé nos premiers produits en 2019. En 2021, nous avons accompagné 150 agriculteurs dans leur conversion au bio.

Aujourd'hui, notre gamme se compose d’environ douze produits d’épicerie, salés comme sucrés, ainsi que des boissons. Ils sont disponibles sur notre eshop, et également vendus dans nos 350 distributeurs partenaires à travers la France : des distributeurs bio, des enseignes régionales ou encore des sites e-commerces.

Quelle volonté pour demain ? 

Il y en a beaucoup (rires). Notre gros enjeu, c’est le changement d’échelle ! Nous avons l’ambition de pouvoir accompagner tous les agriculteurs français. Nous avons encore un gros travail, mais nous nous mettons déjà en objectif pour 2022 d'accompagner 600 producteurs.

En partenariat avec BioDemain. Propos recueillis le 13/01/2021. 

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