De jeunes Français manifestent devant le ministère de la Transition écologique à Paris, le 15 février 2019.
©JACQUES DEMARTHON / AFP
Education/Citoyenneté

Sydney, Bruxelles, Londres, Berlin... Comment s'organise la mobilisation des jeunes pour le climat ?

En attendant la "grève mondiale" pour le climat prévue le 15 mars, des milliers d'élèves ont déjà répondu à l'appel à la mobilisation lancé par l'adolescente Greta Thunberg. Voici les exemples de quelques pays où des milliers de jeunes sont déjà descendus dans la rue pour dénoncer, comme la jeune militante suédoise, l'inaction des gouvernements du monde pour lutter contre le dérèglement climatique.

En Suède

Le mouvement "Fridays for future" a été lancé il y a quelques mois par Greta Thunberg, qui s'est installée tous les vendredis devant le parlement à Stockholm pour réclamer des actions de son gouvernement pour baisser les émissions de gaz à effet de serre. Son appel a trouvé un écho grandissant après ses discours à la conférence climat de l'ONU (COP24) en Pologne en décembre puis devant les participants du Forum de Davos en Suisse en janvier. Mais si elle est rejointe chaque vendredi devant le parlement suédois par des dizaines de supporters, élèves ou adultes, il n'y a pas eu de manifestations importantes ailleurs dans son propre pays. Le 30 novembre, des rassemblements avaient toutefois été organisés dans une centaine de villes.

En Belgique

Depuis début janvier, chaque jeudi, les jeunes Belges descendent dans les rues de Bruxelles. De quelques milliers au départ, ils ont rassemblé jusqu'à 35.000 personnes dans tout le pays pour les journées de mobilisation les plus fortes. "Le monde entier est en grève. Vous les hommes politiques, quel est votre plan ?", a lancé cette semaine sur Twitter l'égérie de ce mouvement "Youth for Climate" Anuna De Wever, lycéenne flamande de 17 ans. Greta Thunberg marchera jeudi avec les jeunes Belges dans les rues de Bruxelles.

Le changement climatique est la plus grande crise de l'humanité",  Luisa Neubauer, organisatrice des rassemblements à Berlin.

En Allemagne

Depuis décembre, la mobilisation de collégiens, lycéens et étudiants va crescendo en Allemagne, via de nombreux groupes WhatsApp. De quelques centaines fin 2018, les mobilisations du vendredi concernent depuis mi-janvier souvent plus de 15.000 élèves, dans une cinquantaine de villes. La mobilisation se cristallise en grande partie autour de la sortie du charbon, programmée par le gouvernement pour 2038, mais que les jeunes manifestants souhaitent voir avancée à 2030. "Le changement climatique est la plus grande crise de l'humanité", répète dans de multiples interviews Luisa Neubauer, 22 ans, organisatrice des rassemblements à Berlin.

Aux Pays-Bas

Les jeunes ont marché pour le climat pour la première fois le jeudi 7 février aux Pays-Bas. Ils étaient notamment plusieurs milliers à La Haye. "C'est notre génération qui arrive et ce sera à nous de nous occuper des conséquences de ce qui se passe maintenant", déclarait alors Pierre Viguier, 16 ans. Leur prochain rassemblement est prévu le 14 mars.

Au Royaume-Uni

Les écoliers britanniques ont rejoint le mouvement pour la première fois le 15 février. Des milliers d'entre eux ont manifesté à travers le pays, à Londres, Brighton, Leeds ou Manchester.

En Australie

En Australie, un des premiers exportateurs de charbon au monde, des milliers d'élèves ont "séché" les cours pour appeler le gouvernement à agir, malgré les appels du Premier ministre conservateur Scott Morrison à rester en classe. La principale manifestation a eu lieu le 30 novembre et les adolescents se préparent maintenant pour le 15 mars.

En France

En France, la mobilisation a été plutôt timide pour l'instant. Quelques centaines de jeunes se sont rassemblés le 15 février devant le ministère de la Transition écologique et Greta Thunberg est attendue pour un deuxième événement ce vendredi à Paris. Mais le mouvement prépare surtout la grève du 15 mars. 

Des lycéens et étudiants se sont rassemblés devant le Ministère de la Transition Écologique à l'occasion de leur "grève scolaire" pour le climat
© Roland François

 

Avec AFP.