L'ADEME et Fair Play For Planet lancent ce début juin le #FPFPChallenge.
©capture d'écran/Fair Play For Planet
Education/Citoyenneté

[QUIZ] Êtes-vous écoresponsable dans vos pratiques sportives?

Les activités physiques ont, comme la plupart des activités du quotidien, leur empreinte carbone, mais être vigilant et penser aux bons gestes lorsque l’on se dépense peut faire la différence.

Bonne pour la santé, l’activité sportive ne l’est pourtant pas toujours pour l’environnement. Équipement, nourriture, consommation en eau… Il arrive que les bonnes pratiques dans ce domaine ne soient pas connues des sportifs, bien que les activités physiques ne soient pas à exclure d’une démarche de transition. Dans l’optique d’éveiller les consciences, l’Agence de la Transition Écologique (ADEME) et le label Fair Play for Planet, créé fin 2020 pour certifier l’engagement environnemental des acteurs sportifs, lancent une campagne de mise en valeur des actions possibles « pour un sport plus vert ».

Résultat de cette collaboration, le #FPFPChallenge est un défi à relever par tous les sportifs qui souhaitent mettre en avant leurs engagements pour la planète, qu’il s’agisse des entraîneurs, des dirigeants de clubs, ou des licenciés et autres pratiquants, en partageant ces bonnes actions sur les réseaux sociaux. Au programme : dix gestes écoresponsables, propres au sport ou non. Prendre des douches plus courtes, acheter des en-cas de fin d’entraînement issus de la bio ou des circuits courts, par exemple, mais aussi agir au niveau de son club contre le gaspillage alimentaire… Les possibilités ne manquent pas. Et vous, où en êtes-vous à votre échelle ? Faites le test !

Quel est votre profil ? 

Entre 12 et 15 points : vous êtes déjà familier des bonnes pratiques dans le cadre de votre activité sportive. C’est probablement le signe d’une démarche personnelle de transition qui porte ses fruits ! Le #FPFPChallenge est pour vous l’occasion d’inciter les sportifs qui vous entourent à vous imiter.

Entre 7 et 11 points : vous êtes sur la bonne voie ! Tous les gestes ne sont pas encore en place, mais l’envie de bien faire est là. Le #FPFPChallenge peut jouer un rôle d’accélérateur dans votre transition, celle-ci semblant déjà initiée. Vous avez la plupart des clés en main, alors plus d’excuse pour rendre votre pratique sportive irréprochable !

Moins de 6 points : peut mieux faire… L’écoresponsabilité n’est pas encore le maître mot de votre pratique sportive, mais rien d’irrémédiable ! Les gestes évoqués ici sont accessibles, et peuvent constituer une bonne porte d’entrée pour changer vos habitudes. À ce titre, la rubrique « Sports » de l’ADEME constitue une ressource clé pour se donner de l’inspiration en la matière.

L'ancien rugbyman Julien Pierre a lancé le premier label vert pour les clubs et les évènements sportifs : Fair Play For Planet.
©Romain Perchicot/DR

3 questions à Julien Pierre, ancien international de rugby à XV et fondateur de Fair Play For Planet

Comment votre souci de l’environnement s’est-il articulé avec votre carrière sportive ?

J’ai grandi dans un parc animalier, tenu par mes parents, donc j’ai été confronté très jeune à la nature. Toute ma famille, mon grand-père, mais aussi mon oncle, ont eu à cœur de travailler pour la protection de l’environnement. Je pense que c’est de là que sont nées mes convictions profondes. À la suite d’un voyage sur l’île de Sumatra, en Indonésie, en 2009, j’ai créé moi aussi ma société de protection de la nature, La Passerelle Conservation, en 2013. J’en suis toujours le président, et nous avons réussi à récolter 130 000 euros l’année dernière. Concernant ma carrière sportive, comme toute activité humaine, malheureusement, le sport a un impact sur l’environnement. Et ce qui m’a poussé à lier directement environnement et sport, c’est surtout le fait que ce dernier soit un formidable vecteur pour faire passer des messages positifs. En l’ayant vécu de l’intérieur, j’ai vu à quel point les sportifs pouvaient être pris en exemple, être des modèles pour beaucoup de gens. Cela m’a donc poussé à continuer à agir en ce sens après ma retraite, en 2018.

Vous avez lancé le #FPFPChallenge le 2 juin dernier : avez-vous déjà une idée de comment ce défi est accueilli ?

L’idée est de pousser le monde du sport à passer à l’action par un message pédagogique et accessible à tous : arrêtons de dire que tout ce que l’on fait est mauvais, alors que des actions à la portée de tous, jeunes et moins jeunes, gestionnaires de clubs et pratiquants, existent, peuvent nous faire rentrer dans une sorte de routine et,in fine, créer un cercle vertueux. Chaque geste compte, et dans le cadre de ce challenge, il ne s’agit pas de simples engagements, mais bel et bien d’actions : il faut aller droit au but. Et là encore, nous voulions que des figures inspirantes incitent tout un chacun à agir à son échelle : Nikola Karabatic, Paul-Henri Mathieu, etc. Beaucoup de clubs ont déjà partagé les dix gestes et le hashtag, et c’est une campagne qui durera jusqu’à décembre prochain, il y aura encore de la communication sur les réseaux et des actions. Nous sommes déjà dans une bonne dynamique.

Pensez-vous qu’agir à son échelle ou à l’échelle d’un club suffira pour s’attaquer au problème de l’impact environnemental du sport ?

Je pense que l’on sous-estime la force de l’individuel. Si demain, nous sommes capables de changer nos pratiques, il faut espérer que le reste suivra. Dans le cas du sport, de plus en plus de supporters se disent prêts à boycotter des événements s’ils ne sont pas « verts », et les organisateurs d’événements en sont de plus en plus conscients. Qui aujourd’hui ne parle pas de développement durable et de responsabilité sociale ? Cela va certes lentement, puisque ces habitudes sont longues à changer. Mais que ce soit au niveau global ou au niveau individuel, la réponse est la même : il faut passer à l’action et engager des transformations. On peut faire changer beaucoup de choses à son échelle.

En partenariat avec l'ADEME

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