Zo Arimanana, 28 ans, vi à Antananarivo, la capitale de Madagascar. La COY 11 (Conférence des jeunes pour le Climat) qui s'est déroulée à Paris en 2015 a été un déclic pour la jeune femme. Depuis, elle milite quotidiennement pour la planète, notamment au sein de "JEUNE", une association de jeunes qui agissent pour la préservation de la planète, et dont elle fait partie.
Comment vous engagez-vous au quotidien pour l'environnement ?
En tant que citoyenne engagée, j'adopte des comportements respectueux de l'environnement, je ne consomme par exemple que des produits biologiques. Je participe aussi à des actions d'assainissement du quartier, aux différents mouvements mis en place pour le climat et à la formation des jeunes sur ces questions-là. Mon engagement a grandi depuis que je suis membre de l'association "JEUNE".
Quelles sont les politiques environnementales mises en place à Madagascar ? Sont-elles suffisantes selon vous ?
Elles sont axées sur la préservation des richesses marines, des espèces endémiques et sur la conservation forestière. Je pense qu'elles sont suffisantes, mais encore faudrait-il qu'elles soient mises en place. Selon moi, il faut aussi vulgariser ces politiques pour que les lois relatives à l'environnement concernent tout le monde et pas seulement les acteurs.
Des mobilisations pour le climat sont-elles prévues à Madagascar ?
Oui, un mouvement pour le climat est prévu en lien avec les actions mondiales samedi 16 mars, à Antananarivo. L'événement sera plus particulièrement centré sur la conservation et la gestion de l'eau, sachant que le mois de mars est le mois de l'eau. Et nous sommes également en plein Printemps de l'urgence climatique. Plusieurs activités vont se dérouler autour du thème de l'eau : des jeux, des animations, des concours, des projections avec des débats, du painting et drawing, tout ça dans le but d'interpeller les dirigeants et de sensibiliser les citoyens.
Est-il important, selon vous, que les jeunes se mobilisent ?
Oui, il faut que les jeunes se mobilisent, même s'ils manquent de moyens. Avec l'accroissement des populations, il faut qu'ils soient acteurs de changement et non un fardeau pour le pays.
Quelle est la priorité selon vous pour la préservation de la planète ?
D'abord, la diminution des émissions des gaz à effet de serre. Dans la capitale, il y a énormément de voitures, il y a des ordures partout où l'on va, sans oublier les grandes multinationales qui polluent. Dans d'autres régions, il y a aussi beaucoup de feux de forêt. Sensibiliser les gens, les conscientiser sur les effets de leurs comportements, promouvoir la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, sont aussi pour moi des priorités. Dire que le changement commence par soi-même est une clé vers le changement. Il faut que tous ensemble, nous protégions notre planète pour les générations futures.