Manifestation des lycéens et étudiants pour le climat à Bruxelles, le 17 janvier 2019.
©Bertrand Vandeloise/Hans Lucas
Edito

Les générations "futures" élèvent la voix pour la planète

De nouvelles mobilisations pour le climat sont le fait de lycéens, collégiens et étudiants, qui réclament la mise en place par les gouvernements de mesures fortes pour lutter contre le changement climatique.  

"Vous dites aimer vos enfants plus que tout et pourtant vous êtes en train de voler leur avenir devant leurs propres yeux." C’est en ces termes que la jeune suédoise Greta Thünberg, alors âgée de 15 ans, tirait la sonnette d’alarme devant l’assemblée présente à la COP24 à Katowitz au mois de décembre dernier.

Avant ce discours remarqué, la jeune fille avait déjà fait parler d’elle pour son action pour le climat et la planète, en incitant ses jeunes compatriotes à faire "grève pour le climat" chaque vendredi. Et elle ne compte pas s’arrêter là, puisqu’elle est actuellement présente à Davos, lieu du 49e Forum économique mondial, où elle s'est s’exprimée ce matin.

En Belgique, c’est le jeudi que ça se passe. Le 24 janvier 2019, pour leur troisième journée d’action, ils étaient 35 000 collégiens, lycéens et étudiants à sécher les cours et à marcher pour le climat à Bruxelles, rapporte Le Monde. Leur demande : que la classe politique prenne ses responsabilités et mette en œuvre des actions fortes pour contrer le réchauffement climatique.

Les étudiants français s’agitent aussi notamment via le "manifeste étudiant pour un réveil écologique" lancé au mois de septembre dernier, qui s’ouvrait sur un constat accablant : malgré les multiples appels de la communauté scientifique, malgré les changements irréversibles d’ores-et-déjà observés à travers le monde, nos sociétés continuent leur trajectoire vers une catastrophe environnementale et humaine."

Il n'est pas trop tard

On le sait. Les responsables politiques le savent. Les chefs d’entreprises le savent. Leurs enfants et nos enfants le savent. Et ils ont l’intention de se faire entendre, car c’est bien de leur avenir dont on parle. Les dirigeants actuels n'agissent pas suffisamment. Ceux qui continuent à fermer les yeux échapperont peut-être à la sentence, mais quelle planète laisseront-ils en héritage ? Greta Thunberg ne baisse pas les bras. "J'ai appris que l'on n'est jamais trop petit pour faire la différence", a-t-elle déclaré lors de son discours à la COP24. "Nous sommes venus vous dire que le changement arrive, que cela vous plaise ou non. Le vrai pouvoir appartient au peuple", a-t-elle conclu.

Ce week-end sera une nouvelle occasion de le faire savoir. À la suite des dernières marches pour le climat organisées fin 2018, plus de 103 actions sont prévues à travers la France "pour demander à notre gouvernement francais et aux gouvernements des pays du monde entier de prioriser et de freiner le réchauffement climatique". À nous, citoyens, de faire entendre notre voix, pour que nos enfants et les générations futures puissent bénéficier d’un avenir certain dans un monde juste, accueillant et pérenne.