"Amis des coquelicots, ce rendez-vous du 4 janvier est le plus fragile depuis le premier, celui du 5 octobre. L’année commence, les flonflons se sont à peine éteints, nous ne sommes pas encore bien réveillés de l’année 2018. Et c’est l’hiver. Et il fait nuit, et certains ont peut-être l’impression de tourner en rond. Eh bien, et qu’ils nous pardonnent, ils ont tort. La force de notre mouvement, c’est son enracinement de plus en plus profond dans le pays et dans les esprits. Sa ténacité. Sa régularité." Voici ce que l'on peut lire sur la plateforme du mouvement des coquelicots, qui appelle vendredi 4 janvier les Français à se réunir devant leurs mairies et "autres lieux de convivialité" pour demander la fin des pesticides, échanger sur le sujet... Et même chanter, le tout en arborant une cocarde en forme de coquelicot. Il s'agit de la quatrième mobilisation citoyenne depuis le lancement du mouvement : plus de 630 événements sont prévus partout en France.
Fabrice Nicolino, journaliste spécialisé dans les questions environnementales et rescapé de l'attaque contre Charlie Hebdo, a lancé cet appel à interdire les pesticides en France dans un numéro spécial de l'hebdomadaire paru le 12 septembre 2018. Sa volonté : réunir au moins cinq millions de soutiens en deux ans. Plus de 429 000 signataires ont rejoint son appel sur la page de l'association "Nous voulons des coquelicots", à la date du 4 janvier.