Un rassemblement dans le cadre de "l'Appel des coquelicots" le 5 octobre, à Toulouse.
©Alain Pitton / NurPhoto / AFP
Environnement

"L'Appel des coquelicots" mobilise les Français

Répondant à l'"Appel des coquelicots" contre les pesticides de synthèse, de nombreux petits rassemblements ont fleuri le 5 octobre dans plusieurs villes de France, notamment à Caen, Lyon, Vannes, Rennes ou Paris.

Quelque 375 rassemblements devant des mairies, dans toute la France, étaient annoncés sur les réseaux sociaux, pour demander la fin des pesticides, dans la foulée d'un appel relayé par Charlie Hebdo en septembre.

À Caen, 250 personnes, selon la police, se sont rassemblées parmi lesquelles Gilles-Éric Séralini, pourfendeur des OGM et de l'herbicide Roundup. "Il n'y a pas un sein de femme, pas un testicule d'homme qui ne soit pas contaminé par les pesticides", a affirmé l'universitaire.

À Nantes, ils étaient une cinquantaine devant la préfecture, dont beaucoup avec un badge coquelicot à la boutonnière. Parmi eux Jean-Christophe, 38 ans, un travailleur dans le milieu associatif qui a créé la page Facebook appelant au rassemblement à Nantes. C'est la première fois qu'il s'engage car il a été "échaudé" par la démission de Nicolas Hulot "qui a eu raison de partir".

Faire perdurer le mouvement

"On assiste à un tournant où les gens prennent conscience qu'il faut agir de façon unie. (...) La difficulté va être de faire perdurer ce mouvement", analyse Guy, 55 ans. À Lyon, ils étaient une centaine de personnes à manifester sur la place des Terreaux. À Rennes, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant la mairie, certains avec des dessins de coquelicots sur leurs vêtements.

À Paris, une centaine de personnes, selon les organisateurs, s'est rassemblée devant la mairie du 11e arrondissement avec des coquelicots accrochés au revers de leur veste. "L'idée est simplement d'être présents et de montrer qu'on est là", a déclaré Franck Laval, fondateur d'Écologie sans frontière.

La maire de Paris Anne Hidalgo a apporté, via Twitter, son soutien aux citoyens qui ont répondu à l'appel. Les organisateurs envisagent de reconduire ces rassemblements le premier vendredi de chaque mois à 18h30 devant les mairies ou sur les places principales des villes et villages.

"On s'est lancé dans une course de fond qui devrait durer deux ans pour obtenir 5 millions de soutiens", avait dit le journaliste spécialiste de l'environnement Fabrice Nicolino, grièvement blessé lors de l'attaque jihadiste contre Charlie Hebdo en 2015, à l'origine de cet appel.

L'appel a pour l'instant récolté près de 267 000 signatures.

Avec AFP.

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