©Volodymyr Burdiak/Shutterstock
Conso

Polémique autour de viande de zèbre vendue dans les supermarchés français

Dans une enquête publiée jeudi 27 décembre, l'association 30 millions d'amis s'interroge sur la présence de viande de zèbre d’Afrique du Sud dans les supermarchés de l'Hexagone. 

En écho à une vague de commentaires réprobateurs sur les réseaux sociaux, l'association 30 millions d'amis a publié, jeudi 27 décembre, une enquête dans laquelle elle pointe du doigt la vente de viande de zèbre, mais également de kangourou, de bison ou encore d'autruche, dans des enseignes de la grande distribution telles qu'Auchan, Carrefour, Intermarché et Cora, sous marque de distributeur ou commercialisées par des marques comme "Damien de Jong" et "Maître Jacques".

"À l’heure où la biodiversité s’effondre, la vente au rayon alimentation d’un produit issu d’une espèce menacée d’extinction laisse perplexe", explique notamment 30 millions d'amis, qui rappelle que sur trois des espèces de zèbres, deux sont aujourd'hui considérées comme "particulièrement en péril" par la liste rouge de l’Union internationale pour la protection de la nature (UICN) : le zèbre de Grévy et le zèbre des montagnes, respectivement "en danger" et "vulnérable". "Le zèbre des plaines (Equus quagga), lui, est certes plus répandu mais tout de même classé 'quasi-menacé'. Ses populations sont en déclin dans 10 pays sur 17, avec un nombre d’individus (un demi-million) qui a fondu d’un quart entre 1992 et 2016 et de 35 % rien qu’au Kenya", note l'association. 

La polémique a vu le jour il y a quelques semaines, après que plusieurs consommateurs ont fait par de leur indignation sur Internet. Ils ont été notamment rejoints entre temps par l'humoriste Rémi Gaillard, engagé pour la cause animale. 

Contacté par 30 millions d'amis, le groupe LDC, propriétaire des marques "Saveurs Forestières", "Le Gaulois" ou encore "Poulets de Loué", a de son côté indiqué que sa viande de zèbre provenait d’élevages sud-africains, "où les populations sauvages de zèbres sont stables" et où "l’élevage d’une race particulière (...) à des fins de consommation est autorisé". Un "très mauvais signal envoyé aux consommateurs", estime toutefois l'association.