Quel est le principe de ce pacte ?
L’idée de ce pacte est d’engager les différents acteurs du système alimentaire pour clarifier la différence entre une date limite de consommation et une date de durabilité minimale. Aujourd’hui, elles sont responsables de 10 % du gaspillage alimentaire en Europe. Notre souhait est de permettre aux consommateurs de faire la différence, entre une indication 'à consommer le' et une indication 'à consommer jusqu’au'.
Comment Too Good To Go a t-il trouvé les 38 distributeurs qui composent le pacte ?
Dans notre large réseau, puisqu’aujourd’hui nous recensons plus de 13 000 commerçants répartis dans toute la France. Nous nous sommes tournés vers nos partenaires habituels (Leclerc, Carrefour, Monoprix...) pour constituer un comité de pilotage et les réunir lors de sessions de travail. À la suite de ce comité, nous avons sorti dix engagements. Plusieurs industriels et distributeurs ont ensuite décidé de nous rejoindre et s’engager derrière ce pacte également.
Même si les 38 signataires sont des concurrents directs, nous estimons que pour un sujet comme celui-ci, il n’y a plus de concurrence : l’écologie ne doit pas être partisane.
Quelles ont été les réactions des différents acteurs de la chaîne alimentaire face à cette initiative ?
Nous avons été ravis de voir l’engouement que le pacte a généré. Je pense que le problème lié aux dates a été identifié il y a bien longtemps par plusieurs acteurs de la chaîne. Pour eux, il était essentiel que quelqu’un ait ce rôle de coordinateur pour avoir ces discussions. Même s’il s’agit très souvent de concurrents directs, nous estimons que pour un sujet comme celui-ci, il n’y a plus de concurrence : l’écologie ne doit pas être partisane. Il était donc important pour nous d’avoir ce rôle, de mettre les gens autour de la table et proposer des arguments concrets.
Quelles missions et quels comportements attendez-vous des signataires ?
Le but est de mettre en place une road map des engagements. Il est important que nous puissions avoir une deadline à partir de laquelle ces engagements seront mis en place. Ensuite, un comité de suivi se mettra en place et suivra chaque engagement, chaque signataire pour s’assurer que les choses évoluent.
35 % du gaspillage se fait chez le consommateur. Il faut donc réapprendre à cuisiner, à ranger son frigo, à connaître les astuces de grand-mère pour gaspiller moins.
En tant que consommateurs, quelles sont les solutions concrètes pour lutter contre le gaspillage aujourd’hui ?
Il y a bien entendu l’utilisation de l’application Too Good To Go, qui vous permet de géolocaliser les commerces qui sont autour de vous, pour récupérer un panier surprise de produits qui serait parti à la poubelle quelques minutes plus tard. La seconde solution, c’est le guide anti-gaspi que nous venons de sortir. Aujourd’hui, 35 % du gaspillage se fait chez le consommateur. Il faut donc réapprendre à cuisiner, à ranger son frigo, à connaître les astuces de grand-mère pour gaspiller moins.
À court terme, quels changements visibles le "pacte 38" doit-il apporter ?
Une réduction du gaspillage alimentaire. On sait qu’aujourd’hui, on jette 10 millions de tonnes de produits chaque année, en France. Le gouvernement a un objectif de réduction de gaspillage de 50 % d’ici 2025. Notre but, c'est de pouvoir y contribuer et atteindre cet objectif.
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