Connaissez-vous le batch cooking ? Cette tendance venue des États-Unis qui consiste à cuisiner en une fois tous ses plats pour la semaine. Pas encore ? Ca tombe bien, le batch cooking (ou "cuisine en lots") arrive aussi en France. Il fait des émules notamment sur Instagram où le hashtag #batchcooking fait l’objet de plus de 60 000 publications.
Il est encore temps de s’y mettre, notamment en s’inspirant des techniques et des recettes proposées dans les derniers livres dédiés au batch cooking : La révolution du batch cooking, préparez le week-end, assemblez la semaine d’Anne Loiseau, ou encore En 2 heures, je cuisine pour toute la semaine, de Caroline Pessin (Hachette Cuisine).
Une méthode éprouvée
La technique, elle, n’est pas vraiment nouvelle. C’est plutôt le terme de batch cooking que l’on ne connaissait pas. Caroline Pessin, qui signe avec ce livre son cinquième ouvrage culinaire, procédait déjà ainsi pour préparer ses repas de la semaine lorsqu’elle était étudiante. "Le week-end je faisais plusieurs plats : des lasagnes ou des soupes par exemple. Mais je mangeais souvent la même chose pendant plusieurs jours. Dans le livre, chaque jour il y a un menu différent." Le tout, après seulement deux heures de préparatifs en cuisine.
Il existe deux méthodes : celle qui consiste à préparer les ingrédients en amont (faire cuire du riz, des lentilles, des légumes ; découper des bâtonnets ou des dés de crudités) puis les assembler le soir venu ; ou celle qui consiste à préparer des plats complets en avance (viande mijotée ou soupe par exemple). "Dans mon livre on mixe les deux, explique Caroline Pessin. Pour les plats de la fin de la semaine, c’est mieux de faire de l’assemblage. Il y a des choses qu’il vaut mieux consommer rapidement : les viandes ou les poissons cuits ou marinés ou les quiches ou les feuilletés qui peuvent prendre l’eau. En revanche, les œufs durs avec leur coquille, les légumineuses cuites maison comme les lentilles ou pois chiches ou un houmous avec des pois chiches se gardent cinq jours, et peuvent donc encore être consommés le vendredi, en étant préparés le week-end."
Efficacité, sérénité et anti-gaspi
L’avantage premier de cette nouvelle organisation : "la sérénité", précise l’auteure. Pas besoin de se demander ce que l’on va préparer à dîner chaque soir et surtout, pas besoin de perdre du temps à le faire ! Autre avantage : celui de manger des plats fait maison, généralement plus sains mais aussi plus économiques que les plats préparés ou commandés. Et enfin, cela permet d’éviter le gaspillage alimentaire : "Souvent on a tendance à acheter beaucoup au cas où ça manquerait et on finit par jeter certains aliments à la fin de la semaine car la date de péremption est atteinte. Avec le batch cooking, cela n’arrive pas. Comme les menus sont prévus d’avance, on achète exactement ce dont on a besoin." "Quand on veut manger du fait maison, qu’on n’a pas un budget énorme et qu’on rentre tard le soir, le batch cooking est la technique à adopter", résume-t-elle.
Produits de saison et menus complets
Outre des menus complets pour la semaine concoctés autour des fruits et légumes de saison - c'est en tout cas ce que propose Caroline Pessin -, des conseils pour conserver les aliments sont mentionnés dans l’ouvrage. Par exemple, pour bien conserver la salade "il faut tout suite bien la laver et l’essorer, plus la placer dans un tupperware ou une boite hermétique entre des feuilles de papier essuie-tout ou des tissus en coton." L’astuce fonctionne également pour les herbes aromatiques telles que la coriandre. Au programme du menu d’automne : pâtes à la joue de bœuf, soupe butternut-châtaignes et lardons, hachis parmentier, riz sauté à la courge butternut, aux épinards et noix de cajou grillées, phô vietnamien. Voici ces recettes extraites de l’ouvrage, pour ceux qui souhaiteraient s’initier au batch cooking !