Démarrée pendant le Black Friday, la course aux cadeaux de Noël bat son plein. Si certains ont choisi de se ruer dans les boutiques pour faire leurs emplettes de fin d’année, d’autres préfèrent surfer sur le web. Selon, une enquête de Kantar pour eBay sur les prévisions de dépenses des ménages de Noël, 36% des Français prévoient de réaliser davantage leur shopping en ligne qu’en magasin. Un choix qui s’explique par les contraintes sanitaires liées au Covid, mais aussi par un engouement croissant pour le e-commerce.
Au-delà de la livraison à domicile, le retour gratuit des produits est un critère qui séduit les consommateurs. Son recours excessif n’est toutefois pas sans conséquence sur l’environnement. “Un retour de produit neuf aura pour effet d’augmenter les émissions de CO2 ou les polluants rejetés dans l’air par les véhicules qui effectuent les transports entre les points de stockage et les lieux de livraison”, alerte l’Agence de la transition écologique (ADEME).
Un tiers des invendus sont des vêtements
Tous secteurs confondus, la part moyenne des invendus représente 3% du chiffre d’affaires des entreprises, révèle une récente étude de l’ADEME. Si la tendance est à la baisse, l’Agence évalue leur valeur marchande sur le marché français en 2019 à plus de 4 milliards d’euros dont 1,6 milliards d’euros pour le seul secteur des vêtements et chaussures.
Le développement du e-commerce n’est pas le seul responsable de ce phénomène. Selon les différents secteurs, l’ADEME souligne d’autres causes, notamment l’obsolescence marketing et les renouvellements de gamme. Les problèmes liés à la surproduction (28% des répondants) et les erreurs dans la prévision des ventes (28% des répondants) sont également cités.
Habillement, hygiène et soin, électroménager, produits culturels : les acteurs des différents secteurs concernés s'organisent pour limiter contre ce gaspillage. Si certains cherchent à améliorer leurs outils de prévision de ventes ou encore la gestion des stocks, d’autres favorisent la réparation pour les "produits neufs présentant des défauts mineurs". Environ 3% des produits seraient réparés en vue d’une remise sur le marché. "La plupart des acteurs interrogés indiquent mener des actions dans ce sens mais il sera probablement nécessaire de renforcer l’incitation au développement de ces nouvelles pratiques", note l’ADEME.
Le recours au don en forte progression
Le don est une autre voie d’écoulement des invendus de plus en plus privilégiée. Plus de 20% seraient valorisés à travers des dons aux associations de lutte contre la précarité. La majorité proviennent aujourd’hui de grands groupes, et de manière plus faible des PME et TPE.
"Cette accélération semble particulièrement marquée dans certains secteurs, comme par exemple celui de l’hygiène et du soin pour lequel l’enquête quantitative fait apparaître un chiffre de 67% de CA des invendus donnés”, souligne l’ADEME.
Selon l’étude de l’Agence, les produits proposés au don devraient encore augmenter avec l’application de la loi Anti-Gaspillage pour une Economie Circulaire (AGEC) dont plusieurs dispositions portent sur la prévention et la gestion des invendus non alimentaires. A partir du 1er janvier 2022, la loi prévoit “l’interdiction de la destruction des produits non alimentaires invendus, c’est-à-dire leur mise en décharge ou incinération”. Celle-ci fixe notamment par décret une liste de produits d’hygiène et de puériculture qui doivent nécessairement être réemployés.
Si l’ADEME souligne que “la réglementation sera déterminante pour appuyer les évolutions de l’offre et de la demande”, elle n’oublie pas non plus le rôle joué par les consommateurs pour réduire les invendus, en privilégiant notamment la seconde main. L'agence recommande également de bien réfléchir avant de déposer un nouvel article dans son panier virtuel. 31 % des achats procèdent aujourd’hui d’une impulsion.
En partenariat avec l’ADEME.
Vous avez apprécié cette information ? Abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici !
Cliquez ici pour découvrir et commander votre guide Idées Pratiques.
#TousActeurs