Gaspillage : six idées pour cuisiner ses déchets alimentaires

Alors que les prix de l’alimentation en France ont augmenté de 12 % sur un an, estime l'Insee, les ménages ont tendance à limiter leurs dépenses alimentaires. Une bonne façon de faire des économies simplement est de limiter le gaspillage. Chaque année selon l'ADEME, ce sont 10 millions de tonnes de produits alimentaires qui sont jetées. Les pertes évitables générées lors de la préparation des repas, c’est-à-dire les épluchures et les parties des aliments écartés, représentent 10 à 15 % du gaspillage de la cuisine à la maison.

Il est pourtant possible de les cuisiner. Ce que l'on a l'habitude de considérer comme impropre à la consommation, comme les épluchures, peaux ou fanes, est en réalité tout à fait comestible, et souvent riche en nutriments. Vitamines, calcium, magnésium entre autres sont présents dans la plupart de ces "déchets". Une pratique qui est de plus bénéfique pour l’environnement, puisque le gaspillage alimentaire est responsable de 3 % des émissions nationales de CO2.

Quelques astuces pour cuisiner ses déchets alimentaires

• Des chips d’épluchures ou de peaux

Epluchures de pommes de terre, de carottes, de betteraves... Après les avoir bien rincées et séchées, les mélanger avec un peu d’huile, sel, poivre, épices à sa guise, puis les disposer sur une plaque au four à 150 °C jusqu’à ce qu’elles soient bien croquantes. Pour les peaux de fruit, les recouvrir de sucre et enfourner, tout simplement.

• Des pestos de fanes

Remplacer le basilic traditionnel par les fanes et feuilles de légumes dans les pestos maison, ce qui leur donnera un goût original.

• Utiliser les zestes des agrumes

Le citron n’est pas le seul agrume dont on peut utiliser le zeste. Celui de l’orange est particulièrement savoureux et possède des vertus anti-inflammatoires.

• Utiliser les graines de citrouille

Grillées au four avec du beurre et du sel, elles font un parfait apéritif. Nature, elles peuvent accompagner un mélange de graines ou des céréales du petit-déjeuner. Elles sont riches en fer, en protéine et en magnésium.

• La peau de pastèques marinée

C’est une recette traditionnelle du sud des États-Unis. Après avoir retiré la pellicule verte qui protège la peau blanche du fruit, la mariner dans du vinaigre avec sucre et aromates. Le résultat est un "pickle" qui accompagne les salades.

• Des soupes et des bouillons

Certains restes sont moins digestes, mais regorgent tout de même de nutriments. Dans ce cas, les intégrer aux soupes ou bouillons de légumes. Verts de poireau, fanes de carottes, tiges de brocoli, et même les épluchures d’oignons (à retirer avant de mixer, ou filtrer), les incorporer dans la soupe libèrera leurs aromes et nutriments.

De la même façon, avant de jeter les carcasses de poulet ou de poisson, il est possible de les laisser mijoter avec des herbes pour faire un bouillon utilisable pendant 3 à 4 jours en bouteille en réfrigérateur, et jusqu’à 3 mois au congélateur.

Consommer intelligemment

Tant que les fruits et légumes sont sains, n’ont pas été exposés au-delà des seuils limites aux pesticides, il est tout à fait possible de les manger avec la peau crus ou cuits. En outre, les restes de la veille que l’on a tendance à jeter représentent 55 % du gaspillage alimentaire au domicile. Pour éviter cela, il s'agit d’apprendre à cuisiner en quantité raisonnable, de prévoir les repas sur quelques jours, ou d’incorporer les restes de pâtes ou encore de riz dans la soupe du soir par exemple.