La combustion un repas au charbon de bois émet près de 4,85 kg de CO2e.
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Faire un barbecue écolo, c'est possible ?

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L'arrivée des beaux jours signe le grand retour des barbecues. Mais cette pratique populaire est pointée du doigt par plusieurs rapports pour son empreinte écologique et ses risques pour la santé. Comment rendre sa grillade plus écologique ? 

Les températures augmentent, et avec elles l’envie de ressortir le barbecue. Un véritable sport national, puisque selon l’enquête de BVA pour Weber publiée en mars dernier, 62 % des Français de plus de 25 ans sont équipés, et 71 % ont fait un barbecue en 2022.

Les brochettes et grillades peuvent pourtant s’avérer nocives pour l’environnement. La pratique est à la fois émettrice de CO2, et est encore fortement associée à une grande consommation de viande. Comment conserver ces moments festifs tout en les rendant plus écoresponsables ?

Des combustibles plus écologiques

Le choix du barbecue et des combustibles est primordial pour diminuer son bilan carbone. Le charbon industriel est le premier responsable de la pollution du barbecue. Un tiers des possesseurs de barbecue ont un modèle à charbon de bois (BVA), le plus accessible, et le plus traditionnel. Selon les calculs du journal québécois Le Devoir, un repas au barbecue au charbon de bois relâche environ 4.85 kg CO2e. Il libère dans l’atmosphère particules fines, CO2 et monoxyde de carbone, entre autres.

Des substances aussi nocives pour la santé que pour l’environnement. Si l’Anses précise que le barbecue n’est pas en soi dangereux pour la santé, l’agence de la sécurité sanitaire alimentaire recommande aux utilisateurs réguliers d’utiliser des charbons de bois épurés, composés à plus de 85 % de carbone, plutôt que les produits industriels.

Il existe aussi d’autres alternatives moins polluantes. Un barbecue à gaz relâchera par exemple seulement 0.85 kg CO2e, soit presque six fois moins qu’une grillade au charbon, pour une assiette équivalente. Les systèmes au gaz sont considérés comme très écologiques, à condition de rendre la consigne de la bouteille. Alimentés par une énergie décarbonée, les barbecues électriques sont de même une alternative écoresponsable au charbon. Encore peu connus, les barbecues à pellets de bois s’installent comme une solution crédible pour remplacer l’odeur et le goût caractéristiques des aliments cuits au charbon de bois.

Outre les combustibles, les allume-feux sont aussi critiqués, dans un avis de la Commission de la Sécurité des Consommateurs. Les cubes solides industriels, à base de kérosène ou de paraffine, sont déconseillés, considérés dangereux pour la santé et l’environnement. Seuls les allume-feux naturels sont exempts de critiques : petit bois, cagettes, ou marc de café sont les plus sains et les plus écologiques.

Plus de légumes grillés

Barbecue rime souvent avec saucisses, côtelettes, et brochettes de viande. BVA précise que 97 % des Français amateurs de barbecue cuisinent de la viande. Pourtant, les conséquences sur l’environnement de l’élevage intensif et de la consommation excessive d’aliments carnés sont désormais connues et documentées. L’Ademe, l’agence de la transition écologique, rappelle qu’une grillade d’une pièce de viande rouge équivaut à plus de 5 000 g CO2e par couvert. Une brochette de légumes, seulement 300 g CO2e. Passer à la flamme aubergines et poivrons n’est donc pas seulement meilleur pour la santé, mais aussi pour la planète.

Et si la viande reste indispensable sur le grill, il existe des filières locales, durables et bios, distinguées par le label rouge, ou les appellations AOC, IGP par exemple.

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