Chaque année, l'association américaine Environmental Working Group (EWG) publie une étude classifiant les teneurs en pesticides des fruits et légumes issus de l'agriculture conventionnelle. En tête des produits les plus pollués pour cette édition 2023 : les fraises. Pour établir ce classement baptisé "Dirty Dozen", EWG a analysé quelque 46 000 échantillons de 46 fruits et légumes, préalablement nettoyés. De l'autre côté du spectre, l'association dévoile également les "Clean Fifteen", liste des produits les moins pollués. Les avocats se hissent alors en haut de la liste.
Selon l'association, qui a analysé les données publiques du ministère de l'Agriculture américain (USDA) et de l'agence Food and Drug Administration pour établir ces classements, "près de 75 %" des fruits et légumes non biologiques vendus aux Etats-Unis contiennent "des résidus de pesticides potentiellement nocifs".
Comment s'en prémunir ?
Dans l'Hexagone, l'UFC-Que Choisir avait publié une étude similaire l'an passé dans laquelle elle faisait état d'une contamination aux pesticides à "plus de 90 %" pour les pêches et nectarines, cerises, céleris branche et pamplemousses. Pour limiter les risques d'exposition, l'association de consommateurs affirme que rincer les produits à l'eau claire pendant "30 secondes élimine de manière très variable les pesticides. Selon leur nature, certains disparaissent totalement, d’autres pas du tout". "Des bains de vinaigre ou de bicarbonate d’une dizaine de minutes ou le fait de frotter peuvent améliorer l’élimination", note-t-elle encore. Si ce type de lavage peut suffire pour les aliments les moins contaminés, l'UFC-Que Choisir conseille autrement d'enlever la peau, technique "préférable" pour les fruits et légumes plus exposés "comme les poivrons, les aubergines, les pêches ou même les tomates".
Toutefois, la meilleure arme pour se prémunir d'une exposition aux produits phytosanitaires à risque reste de se tourner vers l'agriculture biologique. Si les aliments peuvent encore être touchés par des traces résiduelles liés à la persistance des produits chimiques anciennement utilisés dans les sols ou par les champs voisins par épandage, "plus de 85 % des végétaux bios sont exempts de résidus de pesticides dangereux", affirme l'association.
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