Passer au chauffage au bois coûtera désormais plus cher.
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Écologie : ce qui change au mois d'avril 2024

Baisse des aides pour le chauffage au bois, suppression du papier d’assurance sur les voitures, fin de la publicité lumineuse dans le métro lyonnais… De nouvelles mesures liées à l’environnement ont été mises en place en France le 1er avril 2024.

La fin du papillon vert

Depuis 1986, il était obligatoire de placer son papier d’assurance sur le pare-brise de sa voiture. Mais ce 1er avril, cette décision a été levée. Les assureurs ont demandé cette simplification, pour des raisons économiques. 1,29 euro par envoi, pour 50 millions de véhicules : cela fait une économie de 60 millions d’euros par an pour les compagnies d’assurance. 

Cela permettra aussi de faire des économies d’énergie, puisque la totalité de ces démarches émettaient 1200 tonnes de CO2 par an, selon le gouvernement. Malgré la disparition du papier, assurer son véhicule reste toujours obligatoire. Mais désormais, les forces de l’ordre effectueront les contrôles grâce aux fichiers dématerialisés. 

Baisse de MaPrimeRénov’ pour le bois

Passer au chauffage au bois coûtera désormais plus cher. L’aide financière de l’Agence National de l’Habitat (ANAH), appelée MaprimeRénov’, a diminué de 30 % ce 1er avril. Une réduction qui s’applique aux installations de poêles à bois, poêles à granulés, aux inserts de cheminée et aux chaudières biomasse. 

Cette baisse concerne les propriétaires éligibles à cette aide, c’est-à-dire ceux classés dans les catégories MaPrimeRénov’ Bleu, Jaune et Violet, correspondant respectivement aux ménages très modestes, modestes et intermédiaires. L’enveloppe allouée au dispositif était jugée trop coûteuse et a été revue à la baisse par le gouvernement. En février dernier, le ministère des Finances a annoncé la diminution du budget d’un milliard d'euros. 

Lors des questions au gouvernement de l’Assemblée nationale, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, avait justifié cette décision : "Il y a des débats sur le fait que si on pousse trop la filière du chauffage au bois, cela pourrait desservir ce que nous pouvons faire par ailleurs au niveau biomasse.”

Arrivée du chèque énergie

A partir de ce 2 avril, environ 5,6 millions de ménages modestes vont recevoir, progressivement, leur chèque énergie pour l’année 2024. Cette aide de l’Etat vise à lutter contre la flambée des prix de l’énergie. Le montant de cette aide varie entre 48 et 277 euros, avec une moyenne de 150 euros. Elle dépend du revenu fiscal de référence de 2021, selon un barème très précis, communiqué par le ministère de l’Économie et des Finances.

Cette aide permet de régler les dépenses liées au logement, telles que l’électricité, la chaleur, le fioul domestique, le gaz naturel, mais aussi les combustibles de chauffage. Les foyers qui y ont droit recevront automatiquement le chèque énergie, sans avoir aucune démarche préalable à faire. Pour savoir si vous êtes éligible, rendez-vous sur chequeenergie.gouv.fr. A la fin de la campagne d'envoi des chèques, à la mi-mai environ, les personnes éligibles qui n'ont pas reçu leur aide pourront se tourner vers un guichet de réclamation qui ouvrira à cette période.

Plus de publicité numérique lumineuse dans les métros lyonnais

Bruno Bernard (EELV), président de la métropole, a annoncé sur le réseau social X la fin des panneaux publicitaires numériques dans le métro de Lyon. Au total, 120 écrans étaient placés dans 12 stations de métro. Elles seront retirées et récupérées par leur opérateur dans les semaines suivantes. 

Le contrat qui liait l’autorité organisatrice Sytral Mobilités et la société Clear Channel n’a donc pas été renouvelé. En juin, l’exécutif écologiste a annoncé vouloir réduire drastiquement les publicités dans l’espace public lyonnais. L’objectif de cet exécutif est de réduire d’entre 60 et 90% le nombre de panneaux publicitaires, d’ici 2026, dans le cadre de son premier règlement local de publicité (RLP). 

L'affichage de la composition des protections périodiques désormais obligatoire

Chaque année, 2,8 milliards de produits de protection intime féminine sont vendus en France. Et désormais, l’inscription de leur composition est obligatoire. Les fabricants de protections périodiques sont maintenant obligés d’inscrire la composition sur les emballages de tampons, serviettes hygiéniques ou encore coupes menstruelles.

La Répression des fraudes justifie que "l'information sur la composition et les bonnes pratiques d'utilisation" sont essentielles pour "la prévention du risque de syndrome de choc toxique." Les protections hygiéniques sont souvent pointées du doigt pour l’utilisation de produits chimiques, aussi polluants que nocifs pour la santé. Au cours de sa vie, une femme utilise entre 6.000 et 13.000 produits de protection intime jetables. Leur impact environnemental est estimé à 5,3 kg de CO2 par femme et par an.