La réponse dépend de la durée et d'autres paramètres, en premier lieu de l'isolation du logement.
- La durée de l'absence
Que l'on quitte son logement pour quelques heures ou quelques jours, baisser la température de son radiateur d'une poignée de degrés suffit. Selon l'Ademe, un degré en moins "permet de réduire la consommation de 7 %". Le gouvernement a appelé les Français à ne pas se chauffer à plus de 19°C.
Si l'on s'absente la journée, on peut baisser le chauffage de 19 à 16°C, conseille l'agence française de la transition écologique, l'Ademe. Pour plusieurs jours d'absence, on peut descendre à 14°C. Cela permet "d'éviter un appel de puissance trop fort à la remise en route", détaille Cyril Radici, directeur général du Synasav, un syndicat national qui regroupe des professionnels de la maintenance du chauffage. Si l'absence doit se prolonger plusieurs semaines, il est conseillé de mettre ses radiateurs en mode "hors gel", pour éviter au logement de tomber en-dessous de 8°C.
- La météo du jour
S'il s'agit d'"une belle journée d'automne ensoleillée", on peut complètement couper le chauffage avant de le relancer "à son retour le soir", précise Florence Clément de l'Ademe. Mais s'il fait très froid, alors il faut maintenir ses radiateurs en activité et se contenter de les baisser de quelques degrés, toujours pour éviter un pic de consommation à la remise en route.
- Réguler et programmer
Pour les logements avec chauffage individuel, "le thermostat programmable est incontournable", explique l'Ademe. Connecté à la chaudière, il permet de maintenir le logement à température constante. Il existe désormais des thermostats programmables à distance via smartphone. Ils coûtent entre 60 et 250 euros et permettent de réaliser "jusqu'à 15 % d'économie d'énergie", selon l'Ademe.
Des robinets thermostatiques peuvent être installés sur les radiateurs à eau pour ajuster la température de chaque pièce. Les solutions connectées se multiplient. Sowee, fournisseur d'énergie filiale d'EDF, propose un dispositif permettant d'adapter sa consommation pour "jusqu'à 25 % d'économies", selon Tiphaine Bougeard, sa directrice générale. Pour cet hiver, il est même possible de "s'effacer" du réseau électrique en baissant les radiateurs à "12 degrés pendant une heure lors des pics de consommation". Dans les logements à chauffage collectif, "il est possible d'individualiser les frais de chauffage afin de payer des charges au plus juste de sa consommation", ajoute Florence Clément, notamment en installant des compteurs individuels d'énergie thermique.
- Entretenir les chaudières
Entretenir son équipement "est la clé", conseille Cyril Radici. Selon lui, 25 % des foyers sont "sans contrat d'entretien" et un mauvais réglage de chaudière fait grimper la note.
Si les radiateurs électriques sont moins onéreux à l'achat qu'un système de chauffage à eau chaude (chaudière au gaz, à bois, au fioul, électrique ou pompe à chaleur), leur consommation est plus élevée. Aussi, le chauffage à eau chaude constitue "un investissement plus intéressant sur le long terme", pour Cyril Radici.
- Une solution : l'isolation
Pour éviter les pertes de chaleur, il est conseillé de fermer les volets la nuit, d'installer des rideaux épais et des bas de portes, de fermer les portes des pièces peu chauffées...
L'inertie thermique du logement entre aussi en compte : plus les matériaux de construction sont lourds et denses (béton, briques pleines, pierre...), plus ils absorbent et stockent la chaleur, et peuvent donc la retransmettre progressivement. Ils mettent du temps à monter en température, mais "gardent longtemps les calories et les restituent sur plusieurs jours, limitant les besoins de chauffage", selon Engie. Mais in fine, "peu importe" l'inertie et les petits gestes des particuliers. "Si le logement est mal isolé", ils "n'auront aucun impact", insiste Florence Clément. "On ne veut pas donner de faux espoirs, les écogestes ne suffisent pas". Aussi faut-il avant tout "penser à l'isolation et à la rénovation énergétique" pour "gérer cet hiver mais également ceux à venir".
Avec AFP.
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