Lors de ce débat sans vote sur la politique énergétique, qui suit celui qui s'est tenu le 12 octobre au Sénat, la Première ministre a exposé "deux convictions". "La décarbonation et la sobriété vont nous protéger des crises à venir. Elles permettront de mieux maîtriser les prix. Elles seront synonymes de justice sociale, car chacun contribuera selon ses moyens. Et nous aiderons ceux dont les modes de vie et de travail seront les plus impactés", a-t-elle développé.
La transition énergétique va de pair avec la croissance et la création d'emplois. Elle va accompagner la réindustrialisation et permettre l'émergence de secteurs et de filières d'avenir."
Par ailleurs, selon Elisabeth Borne, "la transition énergétique va de pair avec la croissance et la création d'emplois. Elle va accompagner la réindustrialisation et permettre l'émergence de secteurs et de filières d'avenir".
La cheffe du gouvernement a défendu la politique de l'exécutif, qui permettra de "limiter au maximum l'impact de la situation énergétique sur notre pays cet hiver". Même si "nous nous préparons aussi à l'éventualité de devoir procéder à des coupures ciblées et de très courte durée". Pour être "la première grande nation industrielle à s'émanciper des énergies fossiles", le plan français "repose sur trois piliers", dont le premier est "la sobriété énergétique".
Deuxième pilier, "une production d'électricité décarbonée autour du nucléaire et du renouvelable", a-t-elle ajouté. Le troisième repose sur "le développement de nouveaux vecteurs énergétiques, comme l'hydrogène décarboné". La Première ministre a aussi rappelé la volonté de l'exécutif de "moderniser" le parc nucléaire français, et salué l'adoption du projet de loi sur les énergies renouvelables par le Sénat, se disant "convaincue que cette méthode et cet esprit de compromis pourront également prévaloir à l'Assemblée" lors de son examen en décembre.
L'opposition peu convaincue
Mais ses arguments sont loin d'avoir convaincu les oppositions. Après l'élection d'Emmanuel Macron "sur la promesse d'une start-up nation", les Français "découvrent aujourd'hui qu'ils vont peut-être devoir retrouver les bougies" cet hiver, a lancé le chef de file des députés LR Olivier Marleix, fustigeant "l'abandon de la filière nucléaire" et "l'absence de projet pour le champion national EDF". Le député RN Jean-Philippe Tanguy a lui qualifié les macronistes de "climato-hypocrites" qui seraient "aveuglés par l'idéologie mondialiste", brocardant "la culpabilisation des Français". "Ce qu'il faut, c'est relancer la seule filière qui a fait ses preuves, le nucléaire", a-t-il martelé. Pour le communiste Sébastien Jumel, le "dogme de la concurrence libre et non faussée" affaiblit "notre souveraineté et se révèle incapable de prendre soin de la planète". L'énergie doit "échapper à la logique du marché", a-t-il ajouté, appelant à de la "régulation par la puissance publique". L'écologiste Julie Laernoes a de son côté critiqué "l'éternelle politique d'ébriété énergétique" du gouvernement et son "entêtement délétère au nucléaire". "Il faut sortir de l'absurdie européenne" qui lie les prix de l'électricité et du gaz, a notamment plaidé quant à lui le socialiste Dominique Potier. "Il y a urgence pour le climat, il y a urgence à sortir des énergies carbonées, et vous, vous procrastinez", a lancé le député LFI Matthias Tavel. "Vous pourriez tendre la main" à la gauche en acceptant des mesures plus ambitieuses sur les renouvelables, "mais le Président de la République vous intime sur ce sujet comme sur les autres de regarder vers la droite", a-t-il ajouté.
Avec AFP.
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